Niépce correspondance et papiers

1004 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS rer le (5) ( bitume ) par le (24) ( feu ) puisquil est deja assez (80) ( carbonisé ) et l’appliquer par le (76) ( .frottement. ) quand aux autres substances 70 — 78 — 84 ( .resine. téréb ne . colo- phane. ) il parait quelles perdent toujour et quil faudrait ne les preparer quau moment de sen servir, il n’en ai pas de même du (5) ( bitume ) qui n’éprouve aucun changement 1 . Dici a quelques jour je vous renverai vos epreuves et je joindrai quelques essais 2 . Comme je savais que Monsieur votre fils attendait apres son microscope pour en cont[inuer] la monture je nai pas voulu differer a vous l’adresser. Jespere pouvoir vous d[o]nner quelques chose de [positif] sur nos essais, j’avais vous devez vous rappeler fait quelques essais sur l’action du (35) ( fluide électrique ) mais a cette epoque le temps n’etoit pas plus favorable et les substances n’avai[ent] pas la sensibilité de celle que j’employe aujourd’hui, je me suis assurer que le (35) ( fluide électrique ) agit abso- lument de la meme maniere que le (46) ( lumiere ) des planches preparées avec le (20) ( iode ) d’autres avec le (5) ( bitume ) ayant subi l’action du (35) ( fluide électrique ) par une forte décharge en son sortis dans le meme etat que si je les avais exposer une 1/2 heure au (46) ( lumiere ) // cet effet est positif puisquil ma reussi un grand nombre de fois. Il ne faut donc plus s’étonner si quand le temps est au (37) ( .orage. ) que le (38) ( .air air. ) est charge du (35) ( fluide électrique ) on obtienne des resultats plus prompts que par le (56) ( .soleil. ) même je conclus d’apres cela que s’il etoit possible defaire traverser au (46) ( .lumiere. ) le (35) ( f. électrique ) avant d’entrer dans le (13) ( .chambre noire. ) il s’en chargerai[t] car il me paroit quil en ai extrem[n]t avide, mais cela me paroit difficile a moi[ns] que des (90) ( gaz ) ou des liquides puissent remplir cet objet. Je m’empresserai de vous en donner avis aussitot la première réussite 3 . Recevez mon cher Monsieur l’assurance de mes sentimens les plus sincères et les plus affectueux Votre associé Daguerre P.S. Je vous prie d’etre mon interprète aupres de Madame Niepce Monsieur votre fils et sa dame au quelle je presente mes hommages empressés Monsieur Monsieur Niepce A Saint-Loup deVarennes près et par Châlons-sur-Saône. [N.s.m.] .Répondu le 3 mars 1832. 4 1830 1833 De 1830 jusqu’à la mort de Niépce 1. Ainsi que nous l’avons déjà noté dans la lettre précédente, le bitume revient au centre des échanges entre les deux associés. Daguerre, toujours favorable à l’étalement en poudre, reconnaît la supériorité du bitume sur les résines, si ce n’est que sa couleur sombre ne permet pas d’obtenir des positifs directs. On comprend implicitement que les résines ont bien été employées indépendamment du bitume et qu’elles ont permis d’obtenir des images. Ce retour au bitume laisse penser que les résultats obtenus avec les résines sont encore loin d’être satisfaisants. 2. Epreuves et essais inconnus. 3. Dès janvier 1830, Daguerre avait exprimé cette idée quant à l’effet de l’électricité dans la production des images. Une « forte décharge » appliquée sur l’iodure d’argent ou sur un vernis au bitume, provoque des ionisations dont une partie des effets sont identiques à ceux de la lumière. 4. V. 543.