Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 1007 Mais cep[a]ndant il est a regretter quil ny ai pas dans nos // autres substances cette même finesse et surtout la promptitude. Dans quelques jours je vous l’adresserez il est assez probable que je serai forcé d’en faire une autre car elle a déja perdu pour l’avoir regardé trop souvent, il ne faudrait voir ce genre d’épreuve quau flambe[au] 1 . Mais je suis forcé de terminer cette lettre afin quelle puisse partir aujourdhui, recevez donc Monsieur et ami l’assurance de mon sincère attachement Votre associé Daguerre PS. Veuillez etre mon intreprette auprès de Madame Niepce Monsieur votre fils et sa dame a qui je presente hommage empressé. Monsieur Monsieur Niepce A Saint-Loup de Varennes près et par Châlons-sur Saône [N.s.m.] .Ecrit le 23 avril 1832. 2 545 Lettre (A.S.R.) 3 Paris, 30 avril 1832. Daguerre à Nicéphore. Paris le 30 avril 1832. Mon cher Monsieur Niepce, Je n’attendrai pas plus longtemps afin de dissiper vos inquietudes et pour vous prou- ver que je nai pas abandonné comme vous le pensez nos recherches, je me suis mis a l’œuvre il y a environs un mois, depuis je n’ai pas quitté mon laboratoire, les emanations des n° 1. 2. 3. [huile essentielle de lavande, huile de pétrole blanche, alcool] sont pour ainssi dire un rempart contre la funeste maladie qui desole en ce moment, mais comme vous le dite elle perd chaque jour de son intencité, et Dieu merci je n’ai personne dans ma famille qui en ait ete atteint, vous navez rien a craindre si elle s’etend elle es[t] loin d’etre avec la meme energie, car ici cetoit veritablement effrayant, les journeaux n’ont pas annoncé[s] le tiers des victimes 4 . 1. En décembre, déclarant la première « détruite », Daguerre en avait déjà promis une autre (v. 538). La curio- sité de Nicéphore,qui attendait de voir une épreuve obtenue avec l’iode depuis le mois de mai 1831 (v.532), ne sera jamais satisfaite. Noter une nouvelle fois qu’il s’agit d’un négatif non fixé. 2. De la main de Nicéphore. Lettre inconnue. 3. Publ. in U (doc. 123). 4. Le choléra. « Il sévit dans une population mal nourrie depuis que se développait la crise économique, agi- tée et brutale comme le sont les hommes affluant trop nombreux dans les villes où ils s’entassent et comme le restent longtemps les peuples auxquels l’insurrection a montré leur force sans améliorer leur condition ; c’est le Paris des Misérables , dans lesquels Victor Hugo perçoit toutes les misères humaines. Non que le reste de la France fût préservé : Bordeaux, Lille, Marseille subirent l’épidémie et son cortège de misère et d’agita- tion ; mais c’est à Paris (où le choléra frappa le quartier Saint-Avoye et ses rues d’émeutiers, mais aussi le pré- 545 1830 1833 Niépce n’ayant pas inscrit la signification des numéros du code secret,nous l’ajoutons entre crochets.
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