Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1021 et laisse alors le (18) [argent poli] a découvert le (18) [argent poli] etant oxidé ces taches sont bien plus sensible et paroissent en plus grands nombres et détruisent l’epreuve. Il fau- drait pour remedier a cela que le (18) [argent poli] soit couvert d’un vernis qui le preserve d’oxidation mais comment trouver un vernis qui ne soit pas attaquer par le (66) [éther sul- furique] de notre composition 1 . Cet inconvenient n’a pas lieu sur verre toutes les epreuves que jai faites 2 n’ont nulle- ment changé quoique exposées encore plus aux vapeurs. Je nai rien a vous dire de plus interessant, mes objectifs en sont restés là le brouillard dans les plus beau jours ne ma pas permis de les essayer // convenablement. Il n’est rien d[ec]idé pour moi relativement a l’Opéra. Le voyage a Anvers de l’un des peintres de Franconi 3 n’a aucun rapport avec le theatre del’Opéra puisque cest pour le Cirque quils ont fait ce voyage, cependant ils viennent de peindre quatre decorations* pour l’Opéra mais cest au refus de M r Ciceri 4 qui n’a pas voulu executer les compositions que lui presentait le directeur vous voyez que cela n’a aucun rapport, puique cest comme compo- siteur des décorations et directeur des effets théatral que je voudrais entrer 5 . Ainsi je suis toujours dans l’incertitude de savoir si je [ne vais] 6 pas me fixer a Londres, du moins pour un certain temps mais de toute[s] maniere je ne pourrai prendre de détermination avant trois ou quatre mois dici, vous voyez que d’apres cela nous aurons encore le temps de travailler ensemble. 7 1. Il est bien connu que l’argent noircit lorsqu’on le laisse à l’air. Daguerre envisage ici d’utiliser des plaques d’argent protégées par un vernis avant de les employer pour la physautotypie. Il faudrait alors un vernis qui ne se dissolve pas dans l’éther qui compose la solution de résidu à répandre sur les plaques. On se serait attendu plutôt à la recherche d’un moyen de protection du physautotype achevé afin de préserver la plaque mais aussi l’image. 2. Première indication de réalisations de physautotypes sur verre. A noter qu’en mai 1839, Daguerre montrera une épreuve sur verre aux visiteurs venus observer ses images (v. 619). Il s’agira nécessairement d’un phy- sautotype car un daguerréotype ne peut être réalisé sur verre. 3. En 1816, les deux frères Franconi ( Laurent-Antoine né en 1776 et Jean-Girard- Henri dit Minette né en 1779 (les fils d’Antonio qui mourut aveugle en 1836) avaient été chassés du Cirque Olympique et avaient inau- guré une nouvelle salle dans le même quartier. Celle-ci fut détruite par un incendie dans la nuit du 15 au 16 mars 1826. Un beau mouvement de solidarité des directeurs de théâtre, qui sacrifièrent une partie de leurs recettes, du public, qui organisa des souscriptions, du gouvernement, qui autorisa l’émission d’actions proposées aux capitalistes, permit aux Franconi de faire élever, toujours au boulevard du Temple, une nou- velle salle ovale, avec scène et rampes d’accès aux pistes, qui fut inaugurée le 21 mars 1827. Elle devint, par la suite, le Cirque impérial, démoli en 1862. 4. Le peintre décorateur Pierre-Luc-Charles Cicéri (1782-1868). Il étudia le dessin sous la direction de l’archi- tecte Bellangé, la peinture de décors dans les ateliers de l’Opéra dont il fut décorateur en chef.Il fut en outre attaché sous la Restauration au département des Menus-Plaisirs comme décorateur des fêtes données par la maison du roi. Au milieu des travaux que lui imposaient ces doubles fonctions, il a fait de fréquents voyages et formé un grand nombre d’élèves.[…] Il était le gendre de Jean-Baptiste Isabey,le célèbre peintre miniaturiste (D.U.C.). Daguerre et Cicéri se connaissaient bien. Ils avaient été décorateurs en chef de l’Académie royale de Musique en 1819. Plus tard ils se partagèrent la décoration de Aladin et la Lampe mer- veilleuse , un opéra en cinq actes de Nicolo, en exécutant chacun cinq tableaux (H.&A.G.). 5. Nicéphore avait apparemment lu dans la presse l’information dont Daguerre lui donne ici l’explication. Appréhendait-il le départ de son associé pour l’Angleterre, en cas de refus de sa candidature à l’Opéra ? C’est probable ; son installation à Londres ne pouvait que nuire au progrès de leurs recherches. La suite de la lettre paraît confirmer cette hypothèse. 6. Manuscrit endommagé. Nous empruntons ces deux mots à la transcription russe. 7. Il faut croire que Nicéphore avait espéré le recevoir en mars : « Nous l’attendons ici dans le courant du mois prochain pour travailler à la collection d’un certain nombre d’épreuves qui méritent de paraître en public », avait-il écrit à Curley le 12 février (SOTH. p. 44). 551 1830 1833

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