Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1025 deux a (45 degrés) on ne peut jamais l’avoir trop rectifié et puis je n’en ai pas trouvé de bon a (40 degrés). J’approuverai fort s’il etoit possible de nous passer du 21 [dissolvant] mais jusqua ce moment je nai pu reussir a faire une couche qui présente ( de ) la meme finesse [quavec] 1 le 66 [éther sulfurique] 2 il est vrai que les essais que je fesais alors etoit composées des deux substances d’on l’une est moins soluble que l’autre dans le 3 [alcool] presentement quelle est reduite au n° 1 [huile essentielle de lavande] la dissolution doit necessairement etre plus complette. Je vous approuve aussi de faire vos epreuves sur verre car toutes celle que jai faites sur les 18 [argent poli] sont // entierement perdues par l’oxidation, il est vrai que je nai pris aucune précaution pour les en preserver, mais tot ou tard cet oxidation des 18 [argent poli] ne peut sempecher. Le plaqué de platine seroit je pense tres bon, mais on nen trouve pas il faudrait les faire exprès, et l’on ma fait entrevoir que ces planches reviendraient fort cher. Quand nous serons arrivés au moment de livrer la decouverte 3 nous y regarderons de moins près. Vous devez vous rappeler mon cher Monsieur Niepce que nous avons fait quelques essais dans le mois de novembre en trempant des epreuves sortant de la lumiere dans le 4 [eau] et quen suite sur le 21 [dissolvant] nous nous sommes apperçu que les lumieres se conservaient plus brillante et que les vigueurs etoient mieux dégagés, ici je n’obtiens rien de semblable pourtant il existe un changement qui varie autant de fois que je change de (4) [eau] je desirerais que vous fassiez des epreuves en trempant à peu pres l[a] tiers d’un 18 [argent poli] sortant de la lumiere cela peut ce faire avec un 29 [gravure] dans votre 4 [eau] 4 et l’autre tiers dans un 4 [eau] puisé // dans un autre endroit par exemple a la Saône lais- ser secher la planche, et la mettre [ensuite] ensuite sur le 21 [dissolvant] par ce moyen vous vous assurerez si cette propriété appartient a votre 4 [eau] que je suppose un peu mineral, si cela etoit ainsi on ( pouroit ) esperer auguementer cet effet 5 . Veuillez m’ecrire avec détail, les differences que vous obtiendrez 6 . Car cette anné je ne 1. Nous empruntons ce mot à la transcription russe. 2. Lire une couche de la même finesse qu’avec l’éther sulfurique . Daguerre a omis de biffer le qui . Il semble qu’il aurait aimé se passer du solvant du résidu et donc étaler le résidu en poudre à sec selon la méthode qu’il a déjà prôné e pour le bitume et les résines. Il sera contraint d’y renoncer et ne l’évoquera à aucun moment dans la brochure qu’il publiera en 1839. 3. Remarquer que dans cette lettre et la précédente, les deux dernières écrites par Daguerre avant la mort de Niépce, la « découverte » est évoquée dans des termes qui laissent penser que sa divulgation aura lieu peu de temps après (v. 552n). On comprend qu’en les lisant après la mort de son père, Isidore Niépce ait espéré une exploitation prochaine des procédés. Pourtant nous verrons que Daguerre refusera alors toute divulgation. 4. Tirée du puits du Gras (v. 562). 5. Plusieurs informations importantes figurent dans ce paragraphe : les deux hommes ont travaillé ensemble au mois de novembre précédent ; à Saint-Loup puisqu’ils ont utilisé l’eau de chez Niépce. Nous verrons qu’il s’agissait de l’eau du puits (v. 562). Ce fut donc le quatrième séjour de Daguerre en Bourgogne. Autre détail d’importance :Daguerre parle de l’image après que la plaque ait été « sur le dissolvant »,ceci à deux reprises (ce n’est donc pas une méprise de sa part), alors qu’en octobre 1832 il disait de la plaque : « quand elle en sort [du dissolvant] » (v. 549). Nous comprenons que la plaque qui jusque là était plongée dans un dissol- vant pour faire apparaître l’image,fut ensuite simplement posée au-dessus de ce dissolvant pour n’être sou- mise qu’à ses seules vapeurs. Nous verrons que c’est bien cette méthode de révélation par des vapeurs que Daguerre indiquera lorsqu’il publiera en 1839 une description du procédé du physautotype (D. p. 47-50). L’eau du puits a pour effet de refroidir la plaque, ce qui doit accélérer la condensation des vapeurs du dis- solvant et donc renforcer leur action. 6. Cette lettre restera sans réponse ; Nicéphore devait mourir 28 jours plus tard (v. 558). Ici s’achève par consé- quent la collaboration entre les deux hommes. A propos du physautotype, on ne saurait trop conseiller de lire dès maintenant, la description que Daguerre donnera du procédé au résidu de la distillation de 554 1830 1833 Niépce n’ayant pas inscrit la signification des numéros du code secret,nous l’ajoutons entre crochets.

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