Niépce correspondance et papiers
559 Elle me retire tout courage en ce moment, il nous faudra pourtant au contraire redou- bler d’ardeur 1 en pensant que nous immortaliserons son nom par la publication de sa découverte. Il aurait éte si heureux de la voir mettre au jour ! // Je vous remercie des sentimens que vous m’exprimez c’est une consolation pour moi de retrouver dans le fils l’ami que j’ai perdu. Adieu mon cher ami veuillez exprimer à Madame votre mere combien je suis affecté, je lui ai di[s] quelques fois que je me regardais comme de la famille ; je sens aujourdhui par la peine que j’eprouve que je disais vrai. Veuillez presenter aussi à Madame votre epouse mes respects ainsi qu’à Monsieur et Madame Champmartin Votre ami devoue pour la vie Daguerre P.S. Ma femme bien peinné de cequi vous arrive me charge de vous dire mille choses de sa part. Monsieur Monsieur I. Niepce a Lux près et par Châlons-sur-Saône. 561 Lettre (Coll. J.N.) 2 Lyon, 22 juillet 1833. L’abbé d’Amfreville à Isidore. Lyon 22 juillet 1833. Mon cher Isidore, C’est avec la plus profonde douleur que j’apprends la perte irreparable que vous venez de faire dans la personne du plus cheri et du plus excellent des peres. Tous ceux qui ont eu l’avantage de le connaitre partagent bien vivement cette perte et vous pouvez bien etre persuadé que je suis le premier en tête. J’avais pour cet homme vertueux autant d’amitié que d’estime et sa mémoire me sera toujours precieuse. Je desirerais bien, mon cher ami, apporter quelqu’adoucissement au chagrin cuisant que doit vous faire eprouver une perte aussi sensible ; mais je ne puis vous offrir que ceux de la religion. Le Dieu bon, juste et misericordieux que nous servons n’aura point aban- donné une ame aussi belle, aussi pure. Et si dans ses decrets impenetrables il vous enlève ce pere cheri au moment ou vous y attendiez le moins, il ne l’a fait que pour vous eprou- ver et vous mettre sous les yeux cette grande vérité que nous devrions souvent // mediter : que les clefs de la vie et de la mort sont entre ses mains. J’ai déja offert pour notre cher defunt le s t . sacrifice, et bien certainement toutes les fois que je celebrerai il sera present à ma mémoire. 1833 1839 1. Aux termes de l’article 2 du contrat de 1829, Isidore succédait à Nicéphore dans l’association (v. 512). 2. Publ. in U (doc. 133). Le document conservé en Russie est une copie de la main d’Eugénie. N IEPCE 1033
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