Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 1067 Quand au phisionotype il ne faut pas vous en tourmenter cela ne peut nous faire du tort que sous le rapport du nom c’est une chose purremt mecanique 1 . Pourtant il faudra changer le notre, enfin nous cause[rons] de tout cela quand vous serez ici car jen ai bien long a vous dire 2 . // Puisque Madame Niepce desire savoir le sujet de mon nouveau tableau ce que je ne dis a personne ma a elle je ne puis plui refuser. Le sujet est la destruction du village de Goldeau en Suisse ce village a été detruit par l’é[crou]lement d’une montagne qui a comblé un[e] grande partie de la vallée dans la quelle il etait, mon tableau representera le village et la vallée avant l’évenement, la nuit viendra et l’on découvrira au clair de la lune la catastrophe, et tout cela peint sur la meme toile 3 vous voyez mon cher Isidore que je me donne une fameuse tâche 4 . Adieu mon cher ami. J’espère que vous m’ecrirez avant votre départ, je vous prie d’etre mon interprete auprès de ces dames aux quelles je presente mes civilités. // Ne moubliez pas non plus aupres de Monsieur et Madame Champmartin. Tout a vous d’amitie et de cœur Daguerre Monsieur Monsieur Niepce à Lux près et par Chalons sur Saône 575 Contrat 5 (M.L.P.) 6 Paris, 9 avril 1835. Contrat » additionnel « entre Daguerre et Isidore. TIMBRE ROYAL – 70 c . Acte additionnel aux bases du traité provisoire passé entre Messieurs Joseph Nicéphore Niépce et Louis 1. Le Larousse 1900 donne le nom de physionotype à deux inventions : 1° « instrument à l’aide duquel on réduit un tableau, on fait un portrait d’après nature en calquant pour ainsi dire sur l’original. On dit aussi physiono- trace ou physiotrace »; 2° « appareil avec lequel on moule en plâtre la figure d’une personne vivante ». Cette seconde invention est aussi décrite comme le physionomètre dû à Frédéric Sauvage (1785-1857): « sorte de daguerréotype de contact qui prend, en les touchant, l’empreinte des objets, et permet de former ensuite des moules au moyen desquels on pouvait les reproduire sous leurs formes exactes ». Sauvage est aussi l’inven- teur du réducteur: « sorte d’application du pantographe à la sculpture ». Potonniée (B.S.F.P. avril 1931, p. 84) pensait qu’il est question ici du « physionotype de Frédéric Sauvage que l’inventeur avait d’abord nommé phy- sionomètre et dont le brevet est de 1834 ». En tout cas, il n’y avait aucun rapport entre cette invention et celle de Niépce et Daguerre. Cette remarque nous conforte dans l’idée que six mois après la mort de Nicéphore, Daguerre avait souhaité, sinon exigé, remplacer « physautotype » par « physiotype » (v. 565n). 2. Ce que Daguerre dira à Isidore se devine aisément à la lecture de l’« acte additionnel » conclu huit jours plus tard (v. 575). 3. Principe de base du double effet. 4. V. 569n. 5 . Le document que nous reproduisons ici est l’original que conserva Daguerre. L’exemplaire conservé par Isidore fait aujourd’hui partie de la collection Janine Niepce. La pièce publiée par les Russes in U (doc. 140) est une copie de la main d’Isidore. Lui-même avait fait connaître ce contrat additionnel dès 1841 (I.N. p. 48). 6 . Publ. en photographie in P.N.A. (doc. 4). 574 1833 1839
RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==