Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1083 584 Obligation (A.D.R. 3 E 12627). Inédit Lyon, 23 janvier 1837. Granjon emprunte 20.000 francs pour le compte d’Isidore. Par devant M e . Lecourt et son collègue notaires à Lyon soussignés, Fut présent, M r . Guy Suzanne Louis Granjon, notaire à Châlon sur Saône y résidant, étant ce jour à Lyon logé à l’hôtel du Parc place des Carmes, Stipulant aux noms et en qualité de mandataire spécial de M r . Jacques Marie Joseph Isidore Niepce, propriétaire et de Mad e . Barbe Eugénie Gaucher de Champmartin, son épouse, demeurant ensemble à Lux canton sud dudit Châlon, en vertu de leur procuration dans laquelle l’épouse a procédé sous l’autorisation du mari, passée devant M e . Guichard et son collègue notaires à Châlon sur Saône le dix neuf janvier courant, dont le brevet original enrégistré et légalisé desuite paraphé et certifié par le porteur, demeurera ci joint et annexé. Lequel M r . Granjon reconnaît et déclare avoir emprunté présentement en sa qualité de mandataire, pour le compte de M r . Jacques Marie Joseph Isidore Niepce et Mad e . son épouse née Gaucher de Champmartin, la somme de vingt mille francs en numéraire, desti- née au bien être et à la prospérité de leurs affaires savoir : Celle de douze mille francs de M me . Antoinette Margaron veuve de M r . Jean Baptiste Margaron, rentière demeurant au lieu du Petit S te . Foy, commune de S te . Foy les Lyon, ici présente & acceptant, Et celle de huit mille francs à M lle . Rose Fleurie Magnin, célibataire majeure, rentière demeurant à Lyon rue de la Charité n° 26, ici présente et acceptant. M r . Granjon en sa qualité de mandataire et en vertu de ses pouvoirs rend et constitue M r . Niepce et M me . son épouse débiteurs solidaires de ladite somme de vingt mille francs avec renonciation au bénéfice de toute division et discussion de biens, il les oblige conjointement & solidairement l’un d’eux seul pour le tout, au remboursement de cette même somme de vingt mille francs le vingt trois janvier mil huit cent quarante deux, avec intérêts à partir d’au- jourd’hui, à raison de cinq pour cent par année sans aucune retenue ni réduction, exigibles par moitié de six mois en six mois, jusqu’au remboursement effectif des capitaux savoir : à Mad e . veuve Margaron ou à son porteur d’ordre les douze mille francs qu’elle a prêtés, Et à M lle . Magnin ou à son porteur d’ordre les huit mille francs par elle fournis. Ces deux sommes ont été de suite et successivement délivrées par les prêteurs et reti- rées à la vue des notaires soussignés par M r . Granjon qui leur en passe quittance au nom de M r . & M me . Niepce. Le remboursement des capitaux et le paiement des intérêts seront faits à Lyon en l’étude dudit M e . Lecourt notaire. // Ils ne pourront être valablement effectués qu’en espèces d’or ou d’argent aux titre, poids, cours et valeur actuels, sans aucun papier monnaie, ni autre signe représentatif quelconque créé ou à créer pour quelle cause que ce soit le tout ainsi que M r . Granjon le promet aux noms de ses mandans, il renonce pour eux au bénéfice de toutes lois qui autoriseraient un autre mode de libération, il consent pour eux la nullité de tous paiemens et consignations qui seraient faits autrement qu’en numéraire effectif. Pour plus grande sureté du remboursement en numéraire & du paiement des intérêts de la même manière, M r . Granjon en sa dite qualité donne aux prêteurs ou à leurs porteurs d’ordre, la faculté & l’option d’exiger en remplacement de leurs capitaux, des lingots d’ar- gent au titre de neuf cent dix sept millièmes de fin, à raison de un kilogramme par deux 584 1833 1839

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