Niépce correspondance et papiers

1088 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Vous n’avez pas oublier que je vous attends pour que nous // décidions quelque chose sur les moyens d’exploiter cette affaire, mais je crains bien qu’il ne faille remettre votre voyage a la fin du mois prochain, car il nous faudrait une continuations de beaux jours pour quau moins nous puissions faire ayons plus de chances. Mon cher ami en attendant le plaisir de vous voir je vous embrasse de tout cœur et vous prie de presenter mes complimens à ces dames. Tout a vous Daguerre Ma femme me prie de la rappeler à votre souvenir et de ne pas l’oublier près de ces dames. A Monsieur Niepce a Lux près et par Châlons sur Saône 587 Contrat (M.L.P.) 1 Paris, 13 juin 1837. Contrat définitif passé entre Daguerre et Isidore. TIMBRE ROYAL – 1 F .25 c . Je soussigné, déclare par le présent écrit, que Monsieur Louis-Jacques-Mandé Daguèrre, peintre, membre de la Légion d’Honneur, m’a fait connaître un procédé 2 dont il est l’inventeur : ce procedé a pour but de fixer l’image produite dans la chambre noire 3 , non pas avec les couleurs, mais avec une parfaite dégradation de teintes du blanc au noir. Ce nouveau moyen a l’avantage de reproduire les objets avec soixante ou quatre vingt fois plus de promptitude, que celui inventé par Monsieur Joseph Nicéphore Niépce 4 , mon père ; perfectionné par M r . Daguèrre, et pour l’exploitation du quel, il y a eu un acte provi- soire d’association, en date du quatorze décembre mil-huit-cents-vingt-neuf 5 , et par le quel acte il est stipulé que le dit procédé serait publié ainsi qu’il suit : Procédé inventé par M r . J ph . Nicéphore Niépce, et perfectionné par M r . L.J. Mandé Daguèrre.» Ensuite de la communication qu’il m’a faite, Monsieur Daguèrre consent à abandon- ner à la société formée en vertu du traité provisoire ci-dessus relaté, le nouveau procedé 1833 1839 1 De l’été 1833 jusqu’à l’automne 1839 1. Publ. en photographie in P.N.A. (doc. 5). Le document que nous reproduisons ici est l’original que conserva Daguerre. L’exemplaire gardé par Isidore est en possession de Janine Niepce. La pièce qui a été publiée in U (doc. 148) est une copie de la main d’Isidore ; elle porte en tête la mention : « Traité définitif ». Isidore lui- même avait fait connaître ce contrat dès 1841 (I.N. p. 42). 2. Et pourtant, Isidore n’en savait rien. Il n’en saura d’ailleurs pas davantage après avoir signé (v. infra). 3. On trouve « obscure » dans la copie conservée en Russie. 4. Le rapport de soixante à quatre vingt dans la promptitude s’entend par comparaison avec le physautotype, désigné ici comme étant l’invention de Niépce perfectionnée par Daguerre. Il est regrettable que ce dernier n’ait pas daigné reconnaître ici la filiation entre héliographie, physautotype et daguerréotype (v. 575n). 5. V. 512.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==