Niépce correspondance et papiers
1096 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS l’ai[t] pas annoncé et qui n’ai[t] pas encore fait d’article 1 ; il a un très beau succès. Mon cher ami jai lu avec attention le passage de votre lettre 2 traitant notre affaire, je vois toujours beaucoup de difficultés dans la maniere de l’exploiter avec avantage sous le rapport financier, je suis persuadé qu’il se trouverait ( ici ) très peu de souscripteurs par la raison qu’ils donnent qu’n secret [divisée] de cette manière n’est plus un secret, et qu’il ne faudrait pas une année pour qu’il soit generalement connu. Les personnes qui vous ont promis de souscrire n’ont sans doute pas encore refflechi a cela. Quand a envoyer le procédé en Angleterre et en Allemagne cela me paroit bien diffi- cile, moi seul peus le démontrer ou bien il me faudrait passer au moins trois mois a mettre les personnes au courant de tous les effets accidentels et de toutes les questions qu’on ne peut pas manquer d’adresser à une personne qui démontrerait et vous avous que j’aurai[s] bien de la peine à me décider a livrer ainsi un travail qui m’a couté tant de peine, car les personnes une fois a l’étranger pourroient bien en abuser, et le choix de ces personnes seroit assez difficile puis qu’il seroit indispensable qu’elles sachent parler la langue du pays et mon cher ami c’est beaucoup plus difficile que vous ne pensez [...] Je suis bien persuadé qu’il y aura beaucoup de personnes qui ne pou[rraient] jamais reussir par // le soin qu’il faut apporter a toutes les operations et principalement a une que j’ai l’espoir de modifier, si j’y parvenais elle rendrait les autres plus faciles, mais je n’ose m’en flatter car j’y ai déjà travaillé longtems. Quand aux personnes de province qui ne pourront pas faire le voyage de Paris il y à impossibilité quelles puissent l’aprendre car la description la plus détaillée ne peut suffire, il faut voir operer. Tout cela me fait envisager l’exploitation bien difficile, en suite on trouve la sous- cription trop chère dautant plus qu’il faudra y ajouter a moins 250 f . pour les appareils. Quand au portrait je vous ai dit que d’après mes essais j’etais certain d’en obtenir mais ceci est purement pour constater la possibilité car il ne faut pas admettre que les per- sonnes qui feraient même très bien les epreuves pourraient aussi reussir les portraits, cela demande de grands soins et surtout une grande habitude, mais pour moi l’essentiel en cela est de prouver que c’est possible et il n’y a pas de doute que cela aidera à la souscription. Je crois que tout bien combiné ce qu’il y aurait de mieux a faire serait de tacher de trouver une personne ou une societé qui voudrait bien se charger des chances [et] l’ex- ploiter a notre place. Alors je passerai tout le tems qu’il faudrait pour bien mettre les per- sonnes au courant, et leur[s] faire acquerir une grande habitude du procédé. Car pour moi je ne puis m’absenter et c’est encore une des difficultés, // ensuite j’ai une grande partie de mes épreuves de tachées elles sont donc a remplacer car je vous ai dit que j’avais passé beaucoup de temps a chercher le moyen de remedier a cet inconvenient et que je ny etait parvenu qu’au moment ou jai eté forcé de quitter pour commencer mon tableau 3 , et je n’ai pu en conserver que six ( elles sont charmantes ) , toutes les autres sont a effacer il faut donc que je les remplace au plus vite et malheureusement le temps n’est pas encore favorable. D’apres cela je ne pense pas qu’il soit necessaire de vous déplacer en ce moment 4 , car 1833 1839 1 De l’été 1833 jusqu’à l’automne 1839 1. Le journal se déclarait « dégagé de tout esprit de coterie et destiné à reproduire avec impartialité toutes les nuances de l’opinion [...] ». « L’estafette avait néanmoins son opinion propre, qui devint de plus en plus accentuée après 1848, et qui lui valut plusieurs avertissements, et finalement, la fit supprimer » (E.H.). 2. Document inconnu. 3. V. 590. 4. Initialement l’ouverture de la souscription avait été prévue du 15 mars au 15 avril. On devine qu’Isidore,
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