Niépce correspondance et papiers
1144 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS [remontaient à une] avaient traversé une période de 25 années, il fallut le constater ; l’acte d’association existait, il fallut le mettre au jour ; il fallut enfin prouver qui était le seul, le véritable inventeur de l ’une découverte qui remplit tout le monde ( excite ) d’admiration ( générale ) , le nom de mon père reparut, de même ( ainsi que ) le soleil, après une brume épaisse ! Je Dès ce moment, je fus heureux, satisfait ; mon but était rempli, et je rendais graces ( du fond de mon cœur, je remerciais ) M r . Talbot, qui ne se doutait guères du service important, qu’il me rendait...! + ( + Votre lettre à l’Institut de France, Monsieur, et la publication ( cité ) du mémoire que mon père avait laissé entre vos mains, sont venues, cor- roborer les preuves nombreuses de priorité, que M r . Talbot contestait, et ont ajouté un nou- veau témoignage ( titre ) à la gloire de mon père ; titre d’autant plus flatteur, que vos quali- tés d’étranger, de savant, et de membre de l’académie de Londres, le rendirent ( ent ) aussi irrécusable que la loyauté qui vous l’a fait [considéré] ( a dirigé. )) Je ne prétends point, Monsieur, atténuer l’honneur qui revient à M r . Daguerre ; loin de moi la pensée de nuire à ses talens ! Il a perfectionné fait subir à la découverte de mon père, un immense perfectionnement, tant sous le rapport de la promptitude que, // sous celui de la déli- catesse des demi teintes, et la pureté des traits : ceci est de lui, mais ne constitue pas une décou- verte, comme il le prétend : il ne peut y avoir qu’un principe dans l’effet obtenu, [...] ce principe peut être modifié de plusieurs manières ; mais que seraient ces modifications, sans le principe ? Du reste je vis toujours en très-bonne intelligence avec Daguèrre, et j’évite tout ce qui pourrait choquer son amour propre ! C’est assez vous dire, Monsieur, que je désire, du moins pour le moment, que cette lettre soit confidentielle. Le gouvernement doit acheter notre découverte, mais il ne la payera sûrement pas ce qu’elle vaut ! Cependant, j’y attachais un p mon avenir y est intéressé...! Possesseur d’une belle fortune, je l’ai vue presque s’évanouir, pour faire honneur aux dépenses énormes faites par mon oncle et par mon père, dépenses qui n’avaient pour but que le désir de faire quelque nouvelle découverte, et d’être utile [...][...] à la société ! Vous savez, Monsieur, les malheurs que nous avons éprouvés par la perte de mon oncle, celle de mon père, est venue y mettre le comble ! Veuillez m’excuser, Monsieur, si j’abuse aussi longtems de vos précieux moments, mais, j’ai cru ne pas être indiscret, en vous donnant des détails qui peuvent vous être agréables ; et en vous réitérant l’expression de toute ma gratitude, je vous prie ( d’agréer ) également d’agréer l’assurance ( du bonheur que j’éprouve à m’entretenir avec vous ) des sentimens très distingués avec lesquels J’ai l’honneur d’être Monsieur, votre Ma mère m’a chargé de la rappeler à votre souvenir. Seriez-vous assez obligeant, Monsieur pour m’envoyer un exemplaire du mémoire que vous avez eu la bonté de faire imprimer ; c’est une pièce que je serais flatté de posséder. Paris, le 12 avril 1839. Monsieur, Arrivé depuis peu à Paris 1 , j’ai eu connaissance du rapport de M r . Arago, dans le quel il communique à l’Institut, les démarches bienveillantes, que vous avez faites, dans l’inté- 1833 1839 De l’été 1833 jusqu’à l’automne 1839 1. Depuis le 18 mars (v. 606).
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