Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 1157 M r . Daguèrre, décrits dans les papiers français de 1839 1 , et cependant c’est la première fois que le nom de M r . Niépce est mentionné. Dans un journal subséquent, est un article daté de Paris du 9 janvier 1839 dans lequel après plusieurs eloges, ceci est établi «M r . Arago a fait le 7 de ce mois, une communication verbale à l’académie des Sciences, sur la belle découverte de M r . Daguèrre, et dans l’article suivant ; considérant la grande utilité de cette découverte pour le public, et l’extrême simplicité du procédé, qui est telle que tout le monde peut s’en servir, M r . Arago, pense qu’il serait impossible au moyen d’un brevet, ni autre- ment, d’assurer à l’inventeur les avantages qu’il doit retirer de sa découverte, et il croit que le meilleur moyen pour le Gouvernement, serait d’en faire l’acquisition, et de la livrer au public ; mais le nom de // M r . Niépce, n’est pas mentionné dans ce rapport, ce qui est, je l’avoue incompréhensible pour moi, qui ai l’honneur de connaitre particulièrement M r . le Baron de Humbold et M r . Arago, et qui professe l’opinion qu’il n’y a pas d’hommes plus savants et plus honorables ! Je crois que tout lecteur impartial en réunissant la décla- ration formelle de M r . Niépce, et le généreux aveu de M r . Daguèrre, sera convaincu comme moi, que M r . Niépce est l’inventeur de cet art intérrèssant ; quoique pendant la longue période de dix ans, et l’interruption et l’entière cessation de notre correspondance en 1829, M r . Daguèrre ait pu faire beaucoup de progrès ; quoique surtout, s’il a acheté légalement le secrèt de M r . Niépce, je pense qu’il doive retirer le plus grand profit possible de la vente de ce secrèt, le mérite de l’invention de l’héliographie, n’en restera pas moins à mon estimable ami, Nicéphore Niépce. Je n’ai vu aucun déssin de photogénée de M r . Talbot ; mais d’après ce que je vois dans les journaux, je conjecture qu’il prétend avoir fait des expériences très intérrèssantes dans les quatre ou cinq années qui viennent de s’écouler ; mais il me semble que son procédé est basé sur le même // principe que la découverte de M r . Niépce, et si M r . Talbot réussit à fixer d’une manière permanente l’image de la nature sur le papier, il aura entièrement fait le plus important, car il aura fait le plus utile ! Avant de quitter l’Angleterre, M r . Niépce me présenta plusieurs intérrèssants spéci- mens de sont art nouvellement découvert. L’un d’eux, est sa première expérience heureuse, pour fixer l’image de la nature 2 ; une autre planche préparée avec ce qu’il appele le procédé chimique pour agir sur une planche de cuivre, comme une gravure à l’eau forte, et pour prendre des impressions de cette même planche 3 . Si vous, Messieurs, ou quelqu’un s’occupant d’art ou de sciences, attachait quelqu’in- térêt à ce sujet, et désirait voir les spécimens que j’ai en ma possession, il peut passer à ma maison, et je serai heureux de lui montrer ces objets, et de lui donner toutes les explica- tions qu’il désirera. Cette communication, Monsieur, est entièrement à votre service, et vous pouvez en faire l’usage que vous jugerez convenable ; mais si vous pensez que celà, ou une partie de celà, soit propre à votre publication, je vous prie d’avoir // la bonté de corriger les fautes de grammaire et d’orthographe, et je crains qu’il n’y en ait beaucoup. En accusant la récép- 1. A l’instar d’Arago (v. 608), on est effectivement étonné que Bauer puisse établir une comparaison avec les images de Daguerre sans en avoir vu aucune.Il semble que la qualité des images de Niépce l’empêche d’ad- mettre que l’on puisse faire mieux. 2. Il s’agit du point de vue pris de la fenêtre, conservé actuellement à Austin. Nous savons que ce n’est pas la première image de la nature réussie par Niépce qui en obtenait déjà en 1824. 3. Il s’agit du portrait sur étain du cardinal d’Amboise dont Bauer reçut la plaque de métal gravée ainsi qu’un tirage sur papier. 616 1833 1839
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