Niépce correspondance et papiers

1160 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS M r . Niépce, et est quelque peu plus explicite, que les précédentes // mystérieuses annonces regardant les expériences et les prétentions de M r . Daguèrre. Palmam qui meruit ferat 1 , est tout ce que nous demandons, et c’est dans cette vue que nous extrayons les passages sui- vants ; après avoir fait observer que M r . Talbot, n’a commencé ses recherches que dans le printemps de 1834, et après avoir fait attention aux expériences infructueuses de Sir Humphy Davy, et de M r . Wedgwood, rapportées dans le Journal de l’Institution royale de 1802, l’écrivain continue ainsi : «En France, dans le même tems, Charles de l’académie des Sciences, fit quelques sil- houettes au chlorure d’argent, dans ses leçons publiques 2 , et donna ainsi naissance à la pre- mière idée d’une grande découverte. Charles précéda-t-il, ou arriva-t-il après ? C’est une question de priorité, qui n’est pas décidée, mais que M r . Arago, a entrepris de résoudre dans l’avenir. Mais une priorité beaucoup plus certaine, parce qu’elle repose sur des dates positives, est celle de M r . Niépce, sur M r . Talbot. Ce fut en 1814, que M r . Niépce de Châlon sur Saône, dont M r . Daguèrre est le successeur, s’empara de l’idée de Charles. A l’aide de préparations nouvelles, il réussit après quelques années, à produire des images qui // résistaient à tout agent extérieur. Le monde des artistes, se rappele encore une superbe tête de Christ, qu’il avait expo- sée en 1826, dans le laboratoire de M r . Chevalier (un opticien avec lequel M r . Niépce était intimément lié) qui avait été obtenue au foyer d’une chambre obscure 3 ; le 14 10 bre . 1829, MM rs . Niépce et Daguèrre, formèrent une société par un acte enrégistré, dans le dessein de poursuivre les recherches d’une invention à la quelle ils avaient contribué tous les deux # ( # Observation ) et les dessins attestent les progrès, fruits de leurs constants efforts. La priorité ne peut pas en conséquence être mise en doute ; mais quoi de plus éton- nant que cette coïncidence de travaux dirigés vers le même but par des moyens différens ! Rien en effet, ne diffère plus que les moyens employés en France et en Angleterre, bien que M r . Talbot n’explique pas tout son secrèt d’une manière très-claire : parlant premièrement du nitrate d’argent, puis du chlorure du même métal, et finalement de papier sensitive. Il est certain, et c’est M r . Arago, qui connait le procédé français qui l’établit, que M r . Daguèrre opère d’une manière différente. Nous répétons que la nature de la préparation parait être essentiellement distincte dans les // deux procédés. M r . Talbot, dont les révélations sont plus étendues que celles de notre compatriote, dit que le papier sensitive qu’il connait 4 , est visiblement affecté dans une demi seconde : M r . Daguèrre est moins expéditif, la substance qu’il emploie, réclame l’action de la lumière pendant huit à dix minutes. Néanmoins, rien dans notre opinion, ne serait plus téméraire que de conclure de là, que la méthode anglaise, soit préférable. On ne peut rien décider avant d’avoir comparé les deux résultats : nous qui avons vu les produits de M r . Daguèrre, nous doutons qu’il soit possible d’atteindre un plus haut degrè de perfection à Londres». 1833 1839 De l’été 1833 jusqu’à l’automne 1839 1. Que remporte la palme celui qui la mérite. 2. Fait qui n’a jamais été vérifié, nous l’avons dit. 3. La correspondance de Niépce ne laisse apparaître à aucun moment la réalisation de copie de dessins au moyen de la chambre obscure. Il devait s’agir plutôt d’une reproduction par contact. Cette image repré- sentant la tête du Christ ne nous est pas connue. 4. Confusion entre now (« he now uses ») et know .

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