Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1221 Dans leur quasi totalité, les 56 documents suivants, brouillons de notes et lettres, constituent la genèse du livre de Fouque. Nous publions ces pièces pour trois raisons : Avant tout parce que les incertitudes, incompréhensions et lacunes avouées qui les caractérisent, évidemment absentes de l’ouvrage qui en est issu, sont particulièrement éloquentes. D’autre part parce qu’on y découvre quantité de souvenirs familiaux inconnus que Fouque, axé sur l’histoire de la photographie, n’a pas publiés. Finalement parce que l’histoire de l’élaboration de son livre révèle crûment la lourde responsabilité d’Isidore dans le massacre intellectuel de la mémoire de son père. L’essentiel ayant été dit dans la première partie de l’ouvrage, nous ne signalons ici que les erreurs majeures. L’absence d’annotation n’entraîne pas nécessairement notre approbation. S. 1 Notes (A.S.R.) 1 S.l.n.d. 2 Notes sur les travaux de Nicéphore, par son fils. A l’époque du blocus continental le gouv t . français dut aviser aux moyens de trouver sur son propre sol, des productions à peu près analogues à certaines denrées coloniales qui, par rapport aux droits énormes dont elles étaient grêvées, se vendaient à un prix extrème- ment élevé. L’Empereur proposa une récompense (100 000 frs ) pour celui qui parviendrait à extraire du pastel, une fécule bleue, capable de remplacer l’indigo. Les préfets furent chargés de distribuer de la graine de pastel aux agriculteurs, et aux personnes qui s’occupaient des arts. Chacun, autant dans un intérêt national que pécuniaire, s’emprèssa de répondre à l’appel du Gouv t . Mon père et mon oncle, ne furent pas des derniers ; ils firent semer le pas- tel dans un terrain convenable, et il leur donna une récolte magnifique. Après différens essais sur la manipulation ; ils obtinrent des résultats très-satisfaisans. Heureux de leur succès, ils s’empressèrent d’en adresser des échantillons à M r de Montalivet, alors ministre de l’Intérieur (voir la réponse du ministre du 17 7 bre 1811, à M r . le Préfet de Saône et Loire). Le 28 9 bre suivant, M.M. Niépce envoyèrent à Mr. de Montalivet, un mémoire, fruit de leurs observations, sur le moment le plus convenable pour couper les feuilles du pastel, et sur les moyens d’en extraire la matière colorante, sans le secours d’aucun précipitant (voir la lettre du ministre du 7. X bre 1811, au préfet de Saône et Loire). Deux années s’étaient écoulées depuis les derniers résultats de mon père & de mon oncle. L’Empereur toujours préoccupé de l’indigo-pastel, avait accordé des primes, pour en Supplément 1. Publ. in U (doc. 166). 2. Selon l’édition russe, ces notes pourraient dater de 1840 (v. note infra). S. 1

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