Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 122 7 S. 4 S. 4 Lettre (Coll. J.N.). Inédit Paris, 14 avril 1862. Astier à Isidore. Cher Monsieur, Vous voulez persuader un croyant, ce qui est superflu. Je connais depuis longtemps les titres de votre illustre père et ce n’est pas pour rien que feu M. Astier est devenu l’édi- teur de votre Post tenebras lux. Je possède la brochure, j’en ai même donné un exemplaire, le seul qui me demeurât en double, à votre cousin de St. Victor. Le monde savant est aujourd’hui unanime sur la question et on pourrait, à l’encontre du veto administratif de 1855, susciter une imposante manifestation de l’opinion scienti- fique si ce veto était maintenu. J’espère qu’il ne sera pas nécessaire d’en venir à ce coup d’Etat. Un ami de ma famille, chef de bureau au ministère de l’Intérieur, a pris l’affaire en main. Nous pouvons nous reposer sur son zèle bienveillant. Seulement, il y a là-dedans un dessous de cartes au fait duquel il faut que je sois mis. Veuillez donc me répondre, autant que possible catégoriquement, sur les points suivants : 1° Y a-t-il vote du Conseil municipal de Chalon ? pour quelle somme ? à quelle date ? 2° La préfecture du département a-t-elle marqué de la faveur ou au contraire de l’in- différence ou même de l’hostilité au projet d’érection d’une statue et au vote (s’il a eu lieu). 3° Quels ont été les défenseurs du projet auprès du préfet et du ministre ? (députés ou sénateurs, fonctionnaires, notables ?) 4° Le veto émane-t-il du ministre ou d’un chef de service et duquel ? (important) 5° N’a-t-on pas eu recours au ministère d’Etat ? 6° Quelles sont les dispositions actuelles de la ville de Chalon ? Quels sont les hommes sur le concours desquels on pourrait compter ? Indiquer, autant que faire se pourra, les dates. Tâchez, cher Monsieur, de m’avoir ces renseignements d’ici à quelques jours. Battons le fer pendant qu’il est chaud. Ecrivez un petit mot de remerciement au directeur du Salut public de Lyon. Enfin, si je vous donne le signal d’un voyage à Paris, ne balancez pas. Je ne le ferai qu’à bon escient et quand notre siège sera assez convenablement avancé pour faire jouer la grosse artillerie et ouvrir une brèche victorieuse. Mes hommages respectueux à Madame Niepce. Comptez sur mon cordial dévoue- ment. Bien à vous Astier 1 Paris ce 14 avril 1862 Monsieur Is. Niépce à Givry près l’Orbize Saône et Loire 1. Le fils du libraire ? Sans doute mais nous n’avons pu l’établir (v. App. XXII pièce 6).

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