Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 12 31 S. 7 - - Niepce, née le 9 août 1713, l’ainée des 13 enfans qu’eût Pierre Niepce, écuyer, contrôleur extra-ordinaire des guerres à Sennecey le Grand ( tige des Niepce de Sennecey ) , et frère de Bernard, épousa le 21 9 bre 1734, M r Arnoux, seigneur de Ronfand. ( On voit par ces alliances honorables que la famille Niepce, jouissait déjà ( à cette époque ) d’une certaine considération, soit par sa fortune, soit par son honorabilité. ) Claude Niepce ( eût 4 enfans, savoir Victoire Niepce 1 J ph Claude J ph Nicéphore et Bernard ) mourut à Dijon entre les années 1782 à 1787 2 , emportant les regrèts et l’estime de ceux qui l’avaient connu, et laissant à ses enfans une belle fortune 3 , et une réputation de probité ( honorable ) , qu’ils ont sue conserver. Ses trois fils dont il voulait former l’esprit et le cœur, furent élevés sous ses yeux, ( dans sa maison, située rue de l’Oratoire, qui les vit tous naître ) , par un respectable eclé- siastique, (l’abbé Montangerand) qui les conduisait chez les R.P. de l’Oratoire, dont ils sui- vaient tous les exercices 4 . On sait que les Pères oratoriens, étaient pour la plus part, des hommes d’un grand mérite, des hommes de science, mais peut être, un peu trop philo- sophes ! ( dire ce à quoi ils employaient leurs moments de loisirs, serait Les moments qui n’étaient pas consacrés aux études, loin de les employer aux jeux, aux divertissements aux- quels se livrent les écoliers, étaient employés par les frères Niepce à des occupations qui dénotaient chez eux le goût des sciences qui ont absorbé toutes leurs pensées, leur fortune, je dirai même leur vie ! ... ) J ph Nicéphore et Bernard étaient destinés à l’état éclésiastique ; l’ainé Claude auquel devait appartenir de ( droit ) la charge de receveur des consignations, devait comme chef de famille, avoir une large part dans la succession paternelle, ainsi que le v oulait à cette époque une loi tant soit peu barbare ! ... // Leur goût pour la mécanique se manifestait par des petites machines qu’ils construi- saient en bois, à l’aide de couteaux et surtout de canifs : des roues dont la denture assez bien faite pour engrener avec un pignon ou une lanterne*, produisait à l’aide d’une mani- velle le mouvement de la grue ; j’ai trouvé il y a bien des années dans le grenier de la mai- son rue de l’Oratoire, dans laquelle mon père, mes oncles et ma tante sont nés, des débris de leurs petites machines, à la construction des quelles mon père m’a avoué avec un senti- ment ( l’expression d’un heureux souvenir, ) m’a avoué avoir participé en collaboration de son frère ainé. J’ai également trouvé un balon qu’ils avaient construit, mais auquel les sou- ris avaient fait de nombreuses ouvertures — & Nicéphore s’occupait aussi de poësie, et plu- sieurs pièces de vers, des élegies, des chansons que je possede, prouvent que son astre, en naissant, l’avait créé poëte 5 . Les évenements politiques de 1791, vinrent ( tout à coup ) changer toutes ces disposi tions ( leurs destinées ) : les révérends Pères de l’Oratoire se dispersèrent ; l’état éclésias- tique devint dangereux, sinon impossible à exercer ; une seule la carrière ( militaire ) offr a it se présentait ( malgré ses périls, offrait à l’honnête homme la sécurité, de l’esprit ) , J ph Nicéphore l’accepta, et le 10 mai 1792, il fut admis en qualité de sous lieutenant dans le 42 e reg t d’infanterie (ci-devant Limousin) 6 ( Le 6 mai 1793, il fut nommé lieutenant au . 1. V. 3. 2. Fouque devait s’interroger sur ce point (v. S. 46). 3. Rappelons qu’il laissa surtout des « dettes considérables » (v. 143). 4. Faux également (v. 12n, 15n). 5. V. 338n. 6. Cette date étant celle du brevet (v. 72).

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