Niépce correspondance et papiers
12 38 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Supplément les femmes des pays méridionaux. Cette maladie dont la convalescence fut longue et exigea de grands ménagemens, jointe à la faiblesse extrême de sa vue, le déterminèrent à quitter le service militaire. Le général Kerveguen en signant son congé absolu, n’hésita pas de rendre à Nicéphore, en présence de sa femme le plus grand témoignage de ses regrèts, en disant "qu’il perdait le plus beau lustre de son etat major ! " Le 30 brumaire an III, il fut nommé membre de l’administra- tion du district de Nice ; mais bientôt il // abandonna cet emploi, pour aller respirer à la campagne, l’air pur, si nécessai- re à sa santé. Nicéphore loua une charmante habitation à S t Roch, près de Nice Les soins incéssans de sa tendre épouse, la tranquillité des champs, et l’air, dans lequel les fleurs de nombreux orangers répandaient un suave parfum, eurent bientôt completté sa guérison. Ce fut alors, que son frère aîné, embarqué à Toulon le 19 10 bre 1791, en qualité de volontaire sur la flute le Dromadaire, com- mandée par le lieutenant de vaisseau de Sebire ; et le 4 floréal an 2, employé en qualité d’aspirant volontaire sur la frégate la Modeste, commandée par le c n Dommergue, au port de Boulogne, après avoir parcouru les mers, vint le rejoindre dans sa retraite à S t Roch. Ennemis de toute intrigue, vivant tranquilles, confondant dans le sein de l’affection la plus pure et la plus sincère toutes leurs pensées, ils se croyaient à l’abri de toute réaction de la part d’habitans d’un pays conquis, mais pas entièrement soumis. Cependant, des bandes de paysans piémontais armées, que l’on désignait sous le nom de barbets, (et qui n’étaient autre que ce que l’on nomme en France des compagnies franches) ayant à leurs têtes des chefs, parcouraient la campagne de Nice, et atta- quaient les détachemens de l’armée française, car ils en vou- laient uniquement à ceux qui portaient le nom de Français qu’ils en voulaient. Ces chefs avaient des intelligences ( secrettes ) avec certains habitans de Nice qui, regrettaient amèrement d’appartenir à la France, et qui espéraient encore parvenir à secouer le joug imposé par la victoire ! Des notes secrettes étaient adressées à ces chefs, sur les Francais employés à Nice, et sur ceux qui habitaient cette ville. Ces notes furent probablement favorables aux deux frères Niepce, car un soir que l’on avait signalé sur les bords du Var une bande de barbets, et que l’on avait engagé inutilement les habitans de S t . Roch, à rentrer en ville // dans la crainte d’un danger imminent, les frères Niepce + apperçurent au tomber de Le 20. 9 bre 1794 Le 23 mars 1794. Ils adressaient à ces chefs recevaient des notes qui, pleins de confiance
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