Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 12 49 S. 16 essais héliographiques de Mr Niépce. Je croyais que chacune d’elles contenait le récit des essais, des expériences de votre père ; il n’en est question que dans quelques unes seulement 1 ; le sur- plus roule sur les expériences et les améliorations concernant le pyréolophore ; sujet fort inté- ressant, il est vrai, mais tout-à-fait étranger à l’héliographie. Il résulte de cela que je ne pourrai dire que fort peu de choses de plus que mes devanciers, // et que par conséquent je ne pourrai pas tenir l’engagement que j’ai pris dans ma lettre publiée par le Courrier de Saône et Loire. Je vous prie donc, Monsieur, de vouloir bien chercher dans vos papiers, et me procu- rer la preuve que M. votre père s’occupait de l’héliographie dès 1814 et 1815 2 . Cela ne fait aucun doute pour 1816 et 1817 (j’en ai la preuve entre les mains) ; mais je n’ai rien depuis 1817 ; rien qui prouve que, en 1822, Mr votre père avait atteint le succès ; et je suis réduit à répéter ce que les autres ont dit avant moi. Il est pourtant indispensable que j’aie des documents certains pour l’époque qui a précédé 1816, et pour les années qui ont suivi 1817 : j’ose compter sur vous pour me les procurer promptement 3 . J’ai lu avec une grande attention l’intéressante correspondance échangée entre M. votre père et Mr Lemaître en 1827, 28 et 29. Je me propose d’en donner de nombreux extraits ; seulement comme je ne sais pas si le journal La Lumière est propriétaire de ces lettres, je cours risque en les publiant, d’être poursuivi, si ces lettres lui appartiennent. Si vous le savez, je vous prie de me dire comment il a eu le droit de les publier. Avez vous en votre possession les lettres ( autographes ) de M. Lemaitre et la copie de celles de Mr votre // père ? Si oui, je vous prie de me les communiquer. Avez vous aussi celles que M. votre oncle a écrites en 1816 et 1817 et années sui- vantes, à votre père, concernant le pyréolophore ? Si oui, veuillez aussi me les prêter. Ces Messieurs ont demandé au ministre de l’Intérieur une prolongation de 5 années au brevet pour les perfectionnements du pyréolophore, l’ont-ils obtenue ? Dans plusieurs de ses lettres à votre oncle, votre père parle de ses essais lithogra- phiques 4 et des vôtres, Monsieur ; il annonce notamment que vous vous réjouissez d’offrir à votre oncle une petite gravure lithographique dessinée et gravée par vous 5 ; est-ce que ces dessins, ces gravures sur pierre s’obtenaient avec le concours de la chambre obscure ? ou bien avec un autre appareil analogue inventé par M. votre père 6 . Vous avez bien voulu me faire cadeau d’une pièce écrite par M. votre père ; elle a pour titre Introduction ; c’est une espèce de préface indiquant la matière qui devait être traitée dans un livre que se proposait sans doute de publier votre père sur l’héliographie, la gra- vure &c. Pouvez vous, monsieur, me dire la date de cette introduction ? et si le livre dont elle devait être le commencement a été publié ? // Si la date de cette introduction est anté- rieure à 1825, cette pièce est très importante. Elle porte cette mention écrite de votre main : . 1. Il s’agissait principalement des 57 lettres qu’Isidore lui avait confiées en 1857 (v. S. 3). A sa réaction ici, on comprend qu’en dix ans, Fouque n’avait pas trouvé le temps de les lire. 2. On ne peut que regretter que Fouque ait été privé de la lettre du 16 septembre 1824 ! Y ayant lu que Nicéphore travaillait déjà à sa découverte en 1797, il eût sans aucun doute harcelé Isidore jusqu’à savoir à quoi s’en tenir sur la question. 3. Nous évoquons ci-après la question Hamel. 4. Faux. Fouque n’était pas fondé à prétendre avoir lu semblables propos. Répétons-le pour la énième fois, Nicéphore employait lithographier dans son sens étymologique : graver, peindre, prendre une empreinte... sur pierre . 5. V. 280. 6. Ces questions pour le moins surprenantes prouvent bien que Fouque fut non seulement incapable de dis- cerner les différents aspects du travail de Nicéphore, mais même de distinguer entre elles des techniques aussi étrangères les unes aux autres que gravure, lithographie et photographie.