Niépce correspondance et papiers
12 50 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Supplément “Le 4 7 bre 1839, donné copie à M. de Hamel” 1 . L’une de mes connaissances, native de St Loup de Varennes, a beaucoup connu dans sa jeunesse vos parents ; elle m’a affirmé que Madame votre mère était d’une taille moyenne, jolie, gracieuse, d’un ton parfait et d’une grande distinction ; est-ce vrai ? 2 Cette personne m’a dit encore qu’elle a vu sur une pièce d’eau, voisine de votre habi- tation du Gras, fonctionner un bateau muni de l’appareil le pyréolophore ; est-ce vrai ? 3 Voilà bien des questions, Monsieur ; soyez assez bon pour y faire des réponses ; et faites l’impossible pour me procurer les matériaux que je viens de vous indiquer ; il vous sera d’autant plus facile de me donner des renseignements que vous avez participé à une grande partie des travaux de votre père 4 . Donnez moi aussi je vous prie, la copie des vers qui sont dans un cadre à côté de la cheminée de votre chambre ; songez aussi au portrait de M. votre père. Je joue, en vérité, de malheur. J’ai écrit à M. Lacan, et lui ai annoncé mes projets, en le priant de me dire si le n o 7 de La Lumière contient des lettres de votre père et de M. Lemaître ; si oui de me procurer ce n° ; je j’ai prié en outre, de me dire pourquoi et quand le mot daguer- réotype a fait place au mot photographie 5 ; &c, ma lettre est restée sans réponse. Mr Niépce de St Victor, à qui j’avais aussi écrit, m’a envoyé seulement l’adresse de M. Lacan et celle de Mr Lemaître, mais il n’a pas daigné répondre aux autres demandes que je lui avais faites. Je vous prie, Monsieur, de prier M. votre fils le photographe 6 de s’informer à Paris pourquoi le mot daguerréotype a été remplacé par le mot photographie, et la date et le motif de ce changement de nom. Veuillez, Monsieur, me pardonner cette longue lettre, et agréer l’assurance de ma considération la plus distinguée. Fouque S. 17 Note 7 Givry, 26 février 1867 8 . Note sur les travaux de Nicéphore, par Isidore 9 . En 1813, mon père fit des essais de gravures et de reproductions de dessins à l’instar de la lithographie, récemment importée en France et qui l’avait frappé d’admiration. Des 1. V. 484. A la lecture de ce qui précède (la demande de lettres postérieures à 1817), on est enclin à penser qu’Isidore ne lui avait pas parlé des documents confiés à l’académicien russe. De fait, hormis le constat de cette mention, Fouque n’a jamais prononcé le nom de Hamel. Ayant su l’affaire, il eût très probablement reproché à Isidore de n’avoir pas conservé de copie desdits documents. La question précise qu’il lui posera en juin (v. S. 32), son livre étant déjà sous presse, ne fait que conforter cette hypothèse. 2. Imagine-t-on Isidore prétendant le contraire ? 3. Il faut croire que c’est Isidore qui lui précisa que cette pièce d’eau était l’étang de Batterey. 4. V. S. 19n. 5. V. S. 1n. 6. Alphonse. Par H. de La Blanchère, chez qui il avait appris le métier de photographe et travaillé de 1861 à 1864 (lettres d’Isidore à Eugène; coll. M.B.), Alphonse était effectivement bien placé pour fournir la réponse. En 1862, La Blanchère avait fait paraître un volumineux Répertoire encyclopédique de photographie. 7. Publ. in V.F. Original inconnu. 8. Date donnée par Fouque (op. cit. p. 49). 9. On ne peut affirmer que Fouque ait reproduit mot pour mot le texte d’Isidore. Nous avons montré plusieurs fois qu’il lui arrivait d’arranger les documents à sa guise.
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