Niépce correspondance et papiers

12 54 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Supplément Judée. C’est par cette substance qu’ ( qu’en 1822 ) il obtint l’admirable reproduction du por- trait du pape Pie VII, dont il fit cadeau à son parent le g al . Poncet du Maupas, ainsi que Les années 1823, ( et ) 24, et 25 ( et 25 ) furent employées en divers expériences soit sur verre ( et sur métal ) par application d’une gravure, et c’est de à cette epoque que remonte la plaque d’étain déposée au musée de notre ville et représentant le Christ portant sa croix. L’inscription tracée par moi sur le métal même, porte la date de 1825 1 , mon père l’avait donnée à mon beau-père M r . de Champmartin ; elle nous revint à sa mort, et à la demande de M r . Chevrier (Jules) je l’ai donnée ( offerte ) au musée. Année 1826 // Nous voilà arrivés à l’année 1826. C’est à cette année que je dois placer la représen- tation du portrait du cardinal d’Amboise (qui fut ministre de Louis XII) ⊕ 2 . Ce portrait obtenu (la 1 re . lettre de M r . Lemaitre vous indiquera à peu près le mois au quel mon père l’obtint, car il l’envoya à cet habile graveur, 2 ou 3 mois après) ce portrait dis-je, reproduit par application sur une planche d’étain, puis legerement faiblement gravé par mon père, fut adressé ( par lui ) à M r . Lemaitre afin qu’il voulut bien de le retoucher ( avec prière de vouloir bien contribuer par son talent à ) faire mordre la ( plus profondément ) l’étain par un l’acide ; M r . Lemaitre accéda avec beaucoup de courtoisie à la demande de mon père ; il en tira plusieurs epreuves du portrait du cardinal qu’il envoya à mon père avec la planche, ( que ) je crois avoir donnée à M r . Chevrier* 3 ; j’ai adressé à mon fils aîné 4 , à Paris, d’après sa demande, la dernière épreuve à ma disposition ; M r . Lemaitre en a une. 1827, 28 et 29, vous sont fournis (voyez les lettres de M r . Lemaitre). L’acte d’association &c. ⊕ J’ai été témoin de l’opération par la quelle mon père obtint cette reproduction : elle était la même que celle employée il employait le bithume de Judée dissout dans l’huile ani- male de Dippel 5 . N a . ma vieille mémoire ne me permet pas de fixer le dans quel mois de 1826, cette gravure a été obtenue. Passons à un chapitre moins important : je veux parler de ce que vous ( me ) deman- dez de particulier sur mon propre compte. Je me suis marié J’ai épousé le 22 janvier 1825 M lle Barbe Eugénie Gaucher de Champmartin. ( De son père, ) vous en savez autant que moi. La maison du Gras, et la propriété qui en dépendait, fut acquise par un de mes ancêtres, sur [...] M. Rocaud 6 . C’est ce que j’ai vu sur l’acte d’acquisition 7 . En 1816 et 17 j’étais tantôt en garnison à Versailles, et tantôt de service à Paris. Mes occupations ne sont pas assez // importantes, pour les faire figurer dans un ouvrage aussi sérieux que celui dont vous vous occupez, et surtout en regard des travaux d’un homme aussi savant que mon père ; vous m’obligerez donc Monsieur, en passant sous silence, tout de ses écrits) : « Je ne chercherai point à faire connaître toutes les tentatives qui furent faites pour arriver successivement à quelque résultat [...] » (I.N. p. 16) ; ou encore : « Je n’entrerai pas dans les détails des innom- brables expériences [...] » (v. S. 1). On peut bien penser qu’aucun détail n’eût paru superflu au fils de l’in- venteur, s’il avait avait été en mesure d’en tirer argument contre Daguerre. Or il ne l’était pas ; non par inca- pacité à comprendre ce que furent les recherches de son père, mais pour les avoir globalement ignorées. A cet égard, notre plus grand étonnement porte sur son mutisme complet quant aux travaux de 1797. 1. V. S. 18n. 2. V. infra in texte. 3. Renvoi sans suite. 4. Alphonse. 5. L’emploi de l’huile animale de Dippel fut signalé par Nicéphore en 1829 comme étant nouveau et récent. En 1826, il dissolvait le bitume dans de l’essence de lavande. 6. Fouque a transcrit Rocault. 7. Cet acte nous est malheureusement inconnu.

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