Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 12 55 S. 20 ce qui m’est personnel ; c’est un service que je réclame de vous, et dont je vous serai très- reconnaissant + . Je crois avoir repondu à toutes les questions contenues dans votre lettre du 7 c t . Je regrette de n’avoir pu satisfaire plus promptement à votre légitime impatience ; j’en ai été empêché par de nouvelles recherches qui, comme les autres, ont été sans résultats 1 . Je vous renouvelle mon cher Monsieur l’assurance de tous mes sentimens affectueux. I re . N. + Il doit en être de même de mon beau-père, sur le quel votre silence, ne peut que lui être avantageux. 10 mars 67. S. 20 Note 2 S.l., 10 mars 1867 3 . Note sur Nicéphore, par Isidore . J’ai été témoin de l’opération relative au portrait du cardinal d’Amboise. Mon père étendit sur une planche d’étain bien polie, du bitume de Judée dissout [sic] dans l’huile ani- male de Dippel. Il plaça sur ce vernis la gravure, à reproduire, rendue translucide, et il exposa le tout à la lumière de son appareil 4 . Après un temps plus ou moins long, selon l’in- tensité de la lumière, il plongea la planche dans un dissolvant qui, peu à peu fit apparaître l’image restée jusque-là invisible ; puis, il lava la planche et la laissa sécher. Après ces dif- férentes opérations, il la mit, pour la graver, en contact avec une eau plus ou moins acidu- lée. Mon père envoya cette planche à M. Lemaître, avec prière de vouloir bien contribuer par son talent, à faire graver plus profondément le dessin. M. Lemaître accéda avec beau- coup de courtoisie à la demande de mon père. Il tira plusieurs épreuves de ce portrait du cardinal d’Amboise ; il en conserva une : il envoya les autres avec la planche, à mon père. J’ai remis à mon fils aîné, qui me l’avait demandée, la dernière épreuve que je possédais. Quant à la planche, je l’ai donnée pour le musée de Chalon, avec divers autres ustensiles héliographiques, dont mon père s’était servi 5 . . 1. Isidore parlait bien de ses recherches de documents ; inlassable, Fouque lui répétait : « cherchez et vous trouverez » (v. S. 22). 2. Publ. in V.F. p. 122. Original inconnu. Nous ne garantissons pas l’exactitude de cette transcription. 3. Date consignée par Fouque (op. cit. p. 122). Là encore, on ne peut affirmer que Fouque ait donné de cette note une transcription rigoureuse. Quoi qu’il en soit, elle est à rapprocher des « réponses aux questions » qu’Isidore venait de lui adresser (v. S. 19). 4. On ne voit pas ce que cet « appareil » fait ici. La phrase n’a aucun sens. Il est bien peu probable qu’Isidore, décrivant une reproduction par contact, ait écrit ceci. Il ressemblerait assez à Fouque d’avoir ajouté ces mots. 5. « Tout un matériel à faire de la photographie : cornues, matras, [...], chambres noires & autres appareils, voire même une presse d’imprimerie en taille douce propre à tirer des épreuves d’eau forte » dont J. Chevrier, 1 er adjoint au maire de Chalon, lui avait appris la découverte à Lux, « dans les greniers de Mr. le Marquis d’Ivry », en 1861 (lettre du 20 juin ; coll. J.N.).
RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==