Niépce correspondance et papiers
12 6 4 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Supplément Votre père a t-il quitté l’Angleterre avant ou après la mort de son frère ? Les uns disent avant, d’autres disent après : lesquels disent la vérité ? On m’a affirmé que Daguerre vous a poursuivi en police correctionnelle pour ce que vous dites de lui dans votre brochure, est-ce vrai ? 1 Quelle est la nature du procès en police correctionnelle fait à Daguerre, // et dont vous parlez à la page 7 de votre brochure ? 2 Qui a écrit l’acte additionnel du 9 mai 1835 ? Voilà bien des questions, mon cher Monsieur ; je vous prie d’y répondre prompte- ment ; j’aurais bien désiré, et j’en avais l’intention, aller vous les faire de vive voix ; mais j’ai passé plusieurs jours dans mon lit à la campagne, avec une grosse fièvre, et je ne suis pas encore assez bien remis pour aller vous voir ; Je tiens la fin de la 3 ème partie de mon livre, la plus scabreuse à traiter, celle de l’usur- pation de Daguerre. Je crois avoir établi, avec preuves à l’appui, la question de façon à ne laisser aucun doute, même dans l’esprit des partisans de Daguerre, que j’ai combattu par ses propres paroles, qu’il a consignées dans sa brochure de 1839. Fixez moi je vous prie sur le portrait ; car je vais mettre mon livre sous presse au pre- mier jour. Veuillez, cher Monsieur, agréer l’assurance de mes sentiments distingués Fouque S. 28 Extrait de lettre (Coll. M.B.). Inédit Givry , 19 mai 1867. Isidore à Eugène. [...] J’ai été très-occupé depuis q.q. temps ; j’ai habillé (en plâtre) le buste de mon père ; je l’ai retouché ; il est beaucoup mieux que celui qui a servi aux 2 épreuves photographiques que j’ai envoyées à ton frère : je vais le peindre comme un portrait à l’huile, et le résultat sera j’espère bien préférable à l’autre ; il le cliché est destiné à Mr. Fouques, et sera sa pro- priété ; son livre volumineux, grand in 8° sera des plus intéressants, et fournira des docu- ments authentiques sur les travaux de mon père depuis 1816, jusqu’en 1828, et 29. Je lui ai confié une 40 aine de lettres de mon père et de mon oncle 3 , pendant le cours de ces // années ; et grâces aux notes que je lui ai fournies sur la vie intime de mon père, et que seul, je pouvais lui donner, il pourra publier un ouvrage aussi curieux qu’intéressant. J’ai souscript pour toi et Alphonse, et vous les recevrez ce livre dès qu’il aura paru, soit dans le courant de juillet. [...] 1. On imagine mal Daguerre commettant pareille erreur ; surtout au regard des faits. 2. Il s’agissait du procès intenté par Giraldon en automne 1839,suite à la publication par Giroux de la brochure de Daguerre. Celui-ci, comme Isidore d’ailleurs, n’y fut cité que comme témoin (v. App. XIX § 3). 3. V. S. 26n.
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