Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 12 73 S. 38 Maintenant j’ai à vous proposer de faire reproduire le même portrait par Mr. Téssier du Motay 1 , qui a un procédé tout différent du premier, il donne dans son genre de bons résultats, mais c’est de la lithophotographie sur métal, & pour ce procédé il faut un cliché. Dans le cas où vous voudriez en essayer, il faudrait envoyer un bon cliché sur verre, bien emballé à Mr. Maréchal 2 , rue de Paris à Metz (Moselle). Ce Mr. Téssié du Motay, m’a chargé de vous dire qu’il vous enverrait un cent d’épreuves & qu’il vous demandait la permission de faire paraître ce portrait à Vienne & à Berlin, et // de le faire reproduire dans plusieurs journaux photographiques français. Voyez ce que vous voulez faire & répondez et répondez moi de suite sur ce sujet. Recevez, mon cher Cousin, la nouvelle assurance de mon amitié, Tout à vous Niepce Abel P.S. Mes compliments empressés à ma cousine. Cette lettre a été oubliée par mégarde sur mon bureau c’est par cela qu’elle est retard de 48 h. [N.s.m.] Répondu le 2 juillet 3 . S. 38 Lettre (Coll. J.N.). Inédit Chalon-sur-Saône, 29 juin 1867. Fouque à Isidore. Chalon s/S, 29 juin 67 Mon cher Monsieur Niépce, Je m’empresse de répondre à votre chère lettre d’hier, qui contenait celle de M. Abel Niépce, que je vous retourne, selon vos désirs, avec celle-ci, après en avoir pris copie. Les motifs que je vous ai donnés les 18 avril et 9 mai derniers à l’occasion du portrait de votre père, dont M. Figuier demandait la reproduction pour sa prétendue histoire de la . 1. Cyprien Marie Tessié du Motay, chimiste, rue de Paris à Metz (Moselle). Il est connu pour ses procédés de lithophotographies et d’émaux photographiques. Actif au cours des années 50 et 60. Il participe aux expo- sitions de la Société Française de Photographie de 1865 et 1869 et, avec Maréchal, à l’Exposition universelle de 1867 (J.M.V.). Citons L.P. Clerc : « Le procédé d’impression aux encres grasses sur gélatine bichromatée fut appliqué industriellement pour la première fois à Metz en 1867, sous le nom de “Phototypie” par Tessié du Motay et Maréchal qui substituèrent à la pierre lithographique, employée par Poitevin, des planches de cuivre plané et poli » (L.P.C., p.295).On trouvera une description du procédé de Tessié du Motay chez Figuier (L.F.2, t. 3, p. 138). En fait, Niepce de Saint-Victor tente de s’adresser à ceux qui ont présenté avec succès des procédés nouveaux à l’Exposition universelle de 1867. Le procédé de Tessié du Motay n’entrera pas dans la pratique du fait de sa complexité. 2. Charles Raphaël Maréchal, peintre verrier, rue de Paris à Metz (Moselle). Il expose en 1865, 1867 et 1869 des épreuves vitrifiées selon le procédé de Tessié du Motay, ainsi que des lithophotographies. En 1867, Jean Dominique Gustave Arosa, 5 place Breda à Paris, avait formé la Société de Phototypie en association avec Tessié du Motay et Maréchal. Ayant présenté des spécimens d’impression aux encres grasses selon le pro- cédé de Tessié et de Maréchal, lors de l’Exposition universelle de 1867, Arosa obtint une médaille d’or. (J.M.V.). 3. De la main d’Isidore.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==