Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 12 7 7 S. 43 Tu vois mon cher Eugène que cette lettre est pressante ; je ne t’ai pas écrit tout de suite, parce que je t’avais adressé une lettre le 9, à ce sujet : mais n’ayant aucune nouvelle ni d’Abel, ni de toi, je me détermine à t’écrire de nouveau afin que tu ailles voir Abel, et savoir sur quoi nous pouvons compter. Rends-moi prompte réponse, afin que je la transmette de suite à Mr. // Fouques [...] S. 43 Lettre (Coll. M.B.). Inédit Chalon-sur-Saône, 15 juillet 1867. Fouque à Eugène. Chalon s/S, 15 juillet 1867 Monsieur, Je viens d’avoir la visite de Monsieur votre père ; en le voyant entrer chez moi, j’ai pensé qu’il m’apportait la planche du portrait de votre aïeul ! malheureusement il n’en est rien ; ce qui me désespère ; car l’impression de mon livre est terminée ; et si j’avais le por- trait, je mettrais en vente le volume jeudi prochain. Pour Des motifs trop longs à énumérer ici, et qui au reste seraient d’un très mince intérêt pour vous, m’ont fait fixer du 15 au 20 juillet courant, la mise en vente de mon livre ; mon imprimeur m’a tenu parole, quoi qu’il eut un travail considérable à exécuter ; j’avais espéré, d’après les promesses de Monsieur votre père, que j’aurais le portrait de votre aïeul le premier juillet courant, au plus tard. Nous voilà au quinze, // et non seule- ment je ne l’ai pas, mais je n’en ai aucune nouvelle. Je ne puis rester dans cette incertitude. Il a donc été décidé avec Monsieur votre père que j’allais vous écrire directement à ce sujet. Je vous supplie, Monsieur, toute affaire cessante, de voir les personnes qui sont char- gées d’exécuter le portrait de votre grand-père ; et de vouloir bien les supplier à votre tour, de terminer la planche qui m’a été promise, et de me l’envoyer directement sans aucun autre retard ; car une plus longue attente m’occasionnerait de très facheux embarras, par suite des engagements que j’ai pris de mon côté, comptant sur les promesses qui m’ont été faites depuis longtemps. Je vous prie de me favoriser d’une réponse au reçu de cette lettre, afin que je sache sur quoi compter. Recevez, Monsieur, l’assurance de mes sentiments distingués. Fouque P.S. Voyez vous-même le graveur. Je pense aller sous peu à Paris. Je vous porterai un exemplaire de mon livre ; mais je ne puis faire ce voyage tant que je n’aurai pas le portrait de votre aïeul.

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