Niépce correspondance et papiers
12 84 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Supplément dans la soirée 1 ; il te remettra son ouvrage qu’il t’offre, ainsi qu’à Alphonse (je l’ai pour lui faire parvenir 2 ) comme petits fils de l’homme dont il a retracé la vie et les travaux. Je n’ai toujours rien reçu de Mr. Dujardin ; il est convenu avec Mr. Fouque, que si celà arrive après lundi (demain) je le lui retournerai à Paris 3 ; j’ai son adresse. Je finis, pour que ce billet parte ce soir. Je t’embrasse comme je t’aime ; ta mère qui trotte dans son jardin, en fait autant. I re Niepce Monsieur Eugène Niépce de Champmartin 4 4 rue Racine Paris S. 52 Extrait de lettre (Coll. M.B.). Inédit Givry, 23 août 1867. Isidore à Eugène. [...] Je commence à croire que je serai en mesure pour le 1 er 7 bre jour de l’ouverture de l’ex- position 5 (et de la chasse) à laquelle je ne pense guère. Je vais faire // une vitrine dans laquelle je mettrai la bride et les œillères 6 , attendu qu’elles ne s’ajustent pas bien sur la tête de cheval que j’ai 7 . J’y ajouterai la paire de petits bas, faits du coton extrait des tiges de l’as- clépiade de Syrie, en 1818 par mon père, et filé et tricoté par ma mère 8 . Ce ne sera pas ce que cette exposition offrira de plus curieux ! Je suis toujours sans nouvelles d’Alphonse : je ne conçois pas que sa femme ou lui, ne trouvent pas dans toute la journée, un moment pour nous donner signe de vie, et m’accu- ser réception du livre que je lui ai envoyé, et dont il devrait au moins remercier Mr. Fouques. A propos du livre, qu’en penses-tu ? Tu l’as lu peut-être un peu à la hâte ; mon avis est qu’il doit puissamment contribuer à former l’opinion de ceux qui le liront, et à // faire rendre à mon père, l’honneur qui lui est dû, et qu’on lui a refusé jusqu’à ce jour ! Je t’ai envoyé dans la boite qui renfermait les épreuves du portrait de mon père, un projet 1. Le 10 octobre, réitérant son post-scriptum du 21 septembre, Isidore demandera à Eugène : « sais-tu si Mr. Fouque est toujours à Paris ? J’ai besoin de le savoir » (coll. M.B.). 2. En post-scriptum de la lettre qu’il adressera à Eugène le 19 août Isidore notera : « J’ai envoyé à Alphonse le livre que Mr. Fouques m’a remis pour lui, et il ne m’a pas accusé réception » (coll. M.B.). 3. Nous ne savons à quelle date exacte Fouque entra en possession de la gravure ; toujours est-il que dans le courant du mois d’août son livre prit enfin sa forme définitive. 4. Le 22 janvier 1865, Isidore avait écrit à Eugène : « Prenez l’un et l’autre [Eugène et Alphonse], dans vos signa- tures, le de Champmartin. Vous en avez le droit, c’est un pli à prendre » (coll. M.B.). 5. Une exposition agricole cantonale à Givry. 6. Il s’agissait des « œillères de sûreté pour arrêter les chevaux emportés » qu’il avait fait breveter en 1843 (v. App. XXII pièce 14). Celles-ci lui vaudront une récompense qui lui sera décernée le 2 septembre par le jury : « INSTRUMENTS ET OBJETS DIVERS. [...] Médaille d’argent à M. Nièpce Isidore, propriétaire à Givry, pour son œillère à dompter les chevaux » (C.S.L. 5/09/1867). Isidore commentera l’événement le jour même : « Voilà donc la 1 ère récompense que je reçois, sera-ce la dernière ?.. » (lettre à Eugène, 2/09/1867 ; coll. M.B.). 7. La tête était en plâtre. Isidore l’avait « trouvée par hazard chez un mouleur » (lettre à Eugène, 5/07/1867 ; coll. M.B.) et s’en servait pour tester ses œillères de sûreté. 8. V. S. 1.
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