Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1291 App. I Sur ordre de la Conférence, la correspondance de Niépce ainsi que les autres documents furent confiés à la bibliothèque de l’Académie où ils restèrent jusqu’à la réorganisation du Service des Manuscrits en 1931, après quoi tous ces éléments furent rassemblés aux Archives de L’Académie, constituant une section des archives de l’académicien Hamel (Fonds 85, inventaire 2). Pendant de longues années, la précieuse collection fut oubliée. En 1928, elle attira l’attention de l’historien P.G. Vacenko qui rédigea à ce sujet une courte note dans “Le Photographe” (1928 page 109), note où il communiqua que la collection avait appartenu à l’académicien Hamel, qu’elle avait été remise à l’Académie en 1875, et mentionna le nombre et l’état des documents. La note annonçait pour finir que le professeur N.E. Ermilov avait entrepris avec enthousiasme l’étude de ces archives. Ce dernier les étudia effectivement avec soin et fit paraître toute une série d’articles dans “Le Photographe” durant l’année 1928 (pp. 159-164, 228-232 et 289-293) ainsi que dans “L’Almanach de la Photo” de 1929 (pp. 72-88). Un travail plus conséquent sur ces mêmes archives fut présenté par Ermilov au Congrès interna- tional de la Photographie à Dresde, mais les comptes-rendus n’en contiennent que de très courts extraits, sans aucune illustration 1 . DOUBLE COLLECTION. Dans de nombreux cas, le fonds Hamel comprend à la fois le document original et une copie par Isidore. Pour Kravetz, Isidore Niépce avait probablement eu d’abord l’intention de ne remettre à Hamel que des copies. Cette hypothèse est la plus plausible. FILIERES ANTERIEURES A LA CONSTITUTION DU FONDS. C ORRESPONDANCE N IÉPCE /L EMAÎTRE (copies de la main d’Isidore). a. Lettres de Niépce à Lemaître. Ces copies ont été prises soit à partir des originaux conservés par le graveur 2 , soit à partir des copies que Nicéphore lui-même conservait de ses lettres d’affaires. Sauf rares exceptions, ces dernières sont aujourd’hui inconnues. b. Lettres de Lemaître à Niépce. En ce qui concerne celles qui sont antérieures à sep- tembre 1827, ces copies ne peuvent avoir été prises à partir des originaux, ceux-ci ayant été perdus par Nicéphore lui-même, dans la fosse d’aisance de son hôtel à Paris. Il faut donc croire qu’Isidore eut accès aux copies que Lemaître avait conservées. 1. En 1931, dans un article paru dans Le Photographe (n° 299 p. 343), Potonniée fit part de son souhait de pou- voir récupérer les fac-similés des documents. 2. Pour Kravetz, auteur de l’abondante préface qui fait suite à l’avant-propos de Knazev, c’était l’hypothèse la plus plausible (T.P.K.). En 1851, se disposant à publier dans ses colonnes la correspondance (dix huit lettres) de MM. Niépce et Daguerre, le journal La Lumière précisa: « Nous devons ces pièces à l’obligeance de M. Lemaître » (L. n° 2 p. 7). Curieusement, le graveur désapprouva la publication in extenso de ces dix-huit documents. La Lumière se justifia ainsi: « Si nous n’avons pas choisi, parmi les lettres de MM. Niépce et Lemaître, celles qui avaient des rapports exclusifs avec l’héliographie, un jour peut-être nous saura-t-on gré d’avoir conservé intacte une série dont certains détails semblent aujourd’hui puérils. M. Lemaître regrettant que nous n’ayons pas extrait de cette correspondance ce qui était directement utile à l’histoire des temps primitifs de l’héliographie, nous prie de faire connaître qu’il en avait témoigné le désir » (L. 1851 n° 8 p. 32).

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==