Niépce correspondance et papiers
1292 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice C ORRESPONDANCE ADRESSÉE À B AUER . Ces lettres sont au nombre de 18 en tout. L’hypothèse de Kravetz, à savoir qu’elles furent probablement envoyées par Bauer à Isidore à la suite de son courrier du 18 juin 1839 1 , est la plus probable. Il faudrait donc admettre qu’en 1844, époque à laquelle neuf d’entre elles furent partiellement publiées grâce à l’amabilité du professeur Wheatstone 2 , Robert Hunt disposa de copies 3 . Quant au fait que Bauer n’ait affecté un numéro de classement qu’à 14 de ces lettres (de I à XIV) 4 , un simple examen des pièces permet d’en comprendre la raison. On constate en effet que seules sont numérotées celles qui, à un titre ou à un autre, sont des pièces à conviction en faveur de Nicéphore. A cet égard, les 4 autres 5 ne présentent aucun intérêt. L A LETTRE DE Y OUNG À H OME 6 . S’il est évident qu’elle fut retrouvée par Home fils sous l’impulsion de Francis Bauer désireux de produire toute pièce susceptible de prouver la priorité de Nicéphore 7 , nous ne pouvons dire si elle passa par Isidore ou non. Un détail nous retient en effet d’affirmer qu’elle faisait partie du lot de lettres que lui transmit Bauer : le fait qu’elle ne soit pas numérotée, alors qu’elle constitue une magnifique pièce à conviction 8 . Il faudrait donc admettre qu’elle passa directement de Home à Hamel, mais rien n’indique que les deux hommes aient été en contact. § 2. MUSEE NICEPHORE NIEPCE. Registre des Délibérations du Conseil Municipal de la ville de Chalon-sur-Saône. Séance du 30 juin 1885. L’an mil huit cent quatre vingt cinq, le trente juin à huit heures du soir, le Conseil Municipal de la ville de Chalon-sur-Saône, convoqué extraordinairement par M. le Maire, s’est réuni dans la salle ordinaire de ses séances à l’hôtel-de-ville [...] “M. le Maire annonce au Conseil qu’il a reçu de M. Eugène Niépce, petit-fils de Nicéphore, un grand nombre de lettres écrites de la main de celui qui fut l’inventeur de la photographie, et que ces lettres, renfermées dans un beau coffret, ont été, par ses soins, déposées au musée de la ville [...] 9 1. V. 627. 2. R.H. p. 24. 3. Il y eut deux éditions de Researches on Light, la première en 1844, la seconde en 1854. On y trouve de nom- breuses différences, à commencer par la pagination. C’est la raison pour laquelle nos références ne corres- pondent pas à celles qu’on trouve dans la nomenclature Harmant (P.G.H.2), ce dernier ayant pris pour réfé- rence l’édition de 1854. 4. V. 436n. 5. Il s’agit de celles reçues de Wheatstone (v. 601), de Talbot (v. 603), de Purtland (v. 613), et de Joogood (v. 618). 6. V. 450. 7. V. 611. 8. V. paragraphe précédent. 9. Le 21 juin, la ville de Chalon avait inauguré la statue de Nicéphore. Le projet remontait à plus de trente ans. La première proposition d’élever un monument à sa mémoire, avait été faite le 21 février 1852 par le conseiller municipal Boissenot. Le geste de reconnaissance d’Eugène Niépce était donc à la mesure de l’événement.
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