Niépce correspondance et papiers
1304 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice sous divisions avec les nouveaux, on les trouvera parfaitement d’accord à des différences près qui sont très légères, inappréciables dans l’usage, et presque inévitables dans la construction. On verra même que ces différences diminuent et deviennent nulles à proportion que les matrices anciennes ont peu ou presque point servi. Mais on s’assurera par une preuve sans réplique de la justesse de la matrice actuelle du bichet. Elle se tire de l’évaluation qu’on a faite de l’altération qu’a soufferte la matrice ancienne. Cette matrice est construite d’un cuivre de l’épaisseur d’un peu plus d’un quart de ligne. Le cercle qui la renforce a son fut supérieur étoit autrefois recouvert par un rebord du même cuivre dont la mesure étoit construite. Ce rebord a totalement disparu dans cette matrice, et on s’en est assuré par l’altération que le cercle lui même a éprouvée. Que l’on suppose main- tenant que la matrice neuve qu’on a eu attention de conserver égale en diamètre à l’ancienne, soit diminuée sur sa hauteur comme cette ancienne l’a été par le frottement, on trouvera en divisant la capacité totale de la mesure par ce quart de ligne et un peu plus de diminution, esti- més cinq seizièmes de ligne, que la matrice neuve revient parfaitement à l’ancienne. Donc on a été bien fondé à déterminer le bichet de Lyon égal en capacité à un pied cube de roy. Quoiqu’on ne trouve aucune trace de la fixation de rapport, il est très possible qu’on l’ait eu en vue. Mais quand le hazard l’auroit donné, il seroit heureux de l’avoir trouvé existant puis- qu’il fixe notre mesure de manière à ne jamais s’altérer et à pouvoir être facilement rétabli quand même les originaux viendroient à se perdre. Il en résulte enfin un avantage important pour un commerce aussi considérable dans cette ville, que l’est celui des grains. Les provinces et les villes qui font commerce avec nous ont toutes des mesures différentes dont on ne connoit le rapport avec la nôtre que par des estimations presque toujours fautives, au lieu qu’étant prévenu que nôtre mesure du bichet est d’un pied cubique de roy tout le monde peut par les dimensions d’une mesure quelconque, prise en pied de roy en avoir le rapport juste avec le nôtre. Après ces réflexions satisfaisantes, et qu’il a paru convenable d’insérer dans le procès verbal pour servir de réponse à quiconque éléveroit l’objection qui y est expliquée et réfutée, ne res- tant pas de doute que la singularité du fait dont il s’agit, est sans conséquence et n’a pas dû entrer en considération dans la fixation des dimensions qu’il falloit donner aux matrices neuves du bichet et du demi-bichet, il a été passé à un nouvel examen de toutes les opérations et expériences cy devant décrites [...] Ce fait nous nous sommes retirés en laissant au pouvoir dudit Sieur Pingard les anciennes matrices, dont et du tout nous avons dressé le présent procès verbal, fait et clos led. jour seize juin et ont tous les sus nommés signés avec nous et led. Sieur Sandrin notre greffier commis en cette partie. Suivent vingt-sept signatures dont celle d’Antoine Niepce. App. IV LA CHARGE DE RECEVEUR DES CONSIGNATIONS Claude Niépce père et fils furent receveur des consignations. Les notes suivantes, extrai- tes du savant historique de La caisse des dépôts et consignations, publié par C. Bornot en 1886, nous ont semblé indispensables à la compréhension du fonctionnement de cet office.
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