Niépce correspondance et papiers

1310 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice tant qu’une dizaine de mètres de large : place au devant du Collège. Dans cette rue, devant le bâtiment actuel du Théâtre, deux constructions faisaient saillie, au point que l’une d’elles réduisait la largeur de la rue à sept pieds, c’est à dire à peu près à deux mètres. C’étaient les bâtiments de la Congrégation des Artisans et de la Petite Congrégation des Escholiers [...] En rentrant dans la cour du collège, tout de suite à droite, s’étendait en longueur une assez grande chapelle parallèle à la rue. Devant l’entrée, était une grande cour avec, à droite, un vaste bâtiment de trois étages, dont un de mansardes, au-dessus du rez-de-chaussée. Il y avait une rangée de neuf fenêtres à chaque étage, neuf lucarnes aux mansardes, celle du milieu compor- tant une horloge, et sur le toit, un campanile surmonté d’un dôme. Au fond de la cour, en face de l’entrée, se dressait un autre grand bâtiment du même genre que le précédent. A gauche de la cour subsistaient, au pied de la Haute Enceinte avec sa tour du Collège, les vieux bâtiments en ruine des écoles primitives. Derrière le bâtiment à campanile de droite, était une longue terrasse d’où on descendait par trois ou quatre escaliers dans un grand jardin potager qui s’étendait jusqu’à notre place du Collège, là où est maintenant la grande cour intérieure. Enfin, en entrant, tout de suite à gauche du portail, un très grand bâtiment était en construc- tion et atteignait déjà 16 pieds de haut. Ce n’était autre qu’une église que les Révérends Pères Jésuites avaient toujours rêvé de posséder et qui devait aller jusqu’à la rue aux Fèvres où aurait été sa façade. Elle ne fut jamais terminée en tant qu’église mais devint notre théâtre. Les Jésuites partirent en 1763, et le Collège resta sans changement notable jusqu’à 1878, date à laquelle on prit le jardin pour construire au nord une grande aile terminée par un pavillon en bordure de la place du Collège. Ce n’est qu’entre 1890 et 1893 qu’on fit les très importantes modifications qui ont donné notre collège actuel devenu lycée. [...] § 3. LETTRES PATENTES POUR LE COLLEGE DE CHALON (7 AOÛT 1764) 1 . LOUIS, par la grâce de Dieu, etc... Les efforts que notre ville de Chalon-sur-Saône a faits depuis longtemps pour fonder et soutenir un collège dans la dite ville, son ancienneté et la nécessité de le maintenir dans une ville épiscopale, nous ont également porté à le confirmer et à maintenir l’union qui y a été faite du prieuré de Ratenelle ; et si le défaut de fonds nous empêche dès à pré- sent de rendre dans ce collège l’éducation aussi complète que nous l’aurions désirée, nous avons lieu d’espérer que la bonne administration que nous y établirons et l’augmentation des revenus ne laisseront pas longtemps les habitants de cette ville privés des classes dont nous avons été obli- gés de suspendre l’exercice en ce moment 2 . A ces causes, etc... Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : Art. I. Le collège de Chalon-sur-Saône sera conservé dans l’établissement ancien dudit collège. II. Ledit collège sera composé d’un principal, d’un sous-principal préfet, de deux professeurs de philosophie, d’un professeur de rhétorique et de cinq régents pour les autres classes. 1. Publ. in M.VAL. art. 22. 2. Note de M. Vallot : « Cela fait allusion à l’expulsion des jésuites, qui avait suspendu les études ».

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==