Niépce correspondance et papiers
1316 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice § 4. CLAUDE NIEPCE (1745-1814), INGÉNIEUR DES PONTS ET ARCHITECTE. Fils du précédent, cousin issu de germain de Nicéphore, il naît en Bourgogne le 22 janvier 1745. Après avoir fait ses études de latinité, il fit ses cours à l’Ecole des Ponts et Chaussées de Bourgogne, à Dijon sous l’instruction de M. Gauthey dont il reçut les leçons théoriques et pratiques. Il exerça ensuite l’architecture qui avait fait partie de ses études, toujours sous la direction de M. Gauthey. Le 8 juin 1775, il est nommé aide-major de la milice bourgeoise de Chalon, aux côtés de son père Il a exécuté par lui-même en Bourgogne une grande quantité d’ouvrages publics. En 1784, il fut nommé sous-ingénieur des Ponts et Chaussées dans la province de Bourgogne par MM. les élus généraux, à la place d’un sujet destitué ; il ne crut pas dans cette circonstance devoir accepter cette place. En 1786, il fut à nouveau nommé sous-ingénieur des Ponts, spécialement attaché à l’exécution des travaux du canal du Centre 1 , et sous la direction de Mr. Gauthey, auteur du projet, il entra en fonction de cette place au commencement de ladite année 1786. En 1788, il fut nommé inspecteur de ces mêmes travaux, par la mort de M. Pourcher 2 , et il les a conduits jusqu’à leur entière confection, c’est à dire jusqu’en 1792 3 , époque à laquelle il a fait son service sur les routes, à titre d’ingénieur ordinaire, jusqu’en 1804. En 1806, il fut l’auteur du projet du port de commerce, avec quai de hallage*, en construction dans la ville de Chalon, entre le « port des diligences » et l’embouchure du canal. En 1810, sur l’insistance du préfet Roujoux, il obtint sa retraite : « Depuis plus de quatre ans, il est hors d’état de faire le moindre service ; d’une mauvaise santé, ne sortant plus de son cabinet ». En 1812, Napoléon lui accorda une pension de 1.119,20 francs. Il signe : Sources : principalement A.N. F 14 2290 1 NIE. Voir aussi A.M.C. (séries BB et FF). 1. Ou canal du Charollais. Après la mort de Louis XIV, la Bourgogne connut un essor important. Le commerce du vin s’étendant bien au delà des frontières, l’exploitation du fer de Bourgogne, la création des forges et des hauts-fourneaux, relancèrent une vieille idée de canal qui joindrait les deux mers en rattachant la Loire et la Saône. En 1783, l’autorisation royale fut donnée aux Etats de Bourgogne d’entreprendre à leurs frais la construction du canal du Charollais.C’est Chartraire de Montigny (v.App.XIII § 1) qui se chargea des emprunts. 2. En été 1787, Claude Niepce et lui furent appelés à visiter et à reconnaître toutes les parties des murs d’une écluse sorties de leur aplomb, et toutes autres « déffectuosités ». Ils transmirent aux Etats de Bourgogne un rapport technique en dix articles sur l’état de l’ouvrage et les réparations à y apporter. 3. Rappelons qu’en 1817, Claude, le frère de Nicéphore, se verra proposer un emploi touchant à la navigation sur le canal (v. 288).
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