Niépce correspondance et papiers

1318 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice mois, il sollicite une nomination de commis « aux appointements suffisants pour subsister ». En l’an II, le 24 fructidor, il perd une petite fille âgé de quinze jours. L’année suivante, le 17 messidor, Elisabeth Potot, sa femme, accouche d’un enfant mort-né. Le 6 brumaire an IV, apparemment victime des abus et de la tyrannie de Reverchon 1 , il rédige et signe en premier (quatre pages de signatures) la pétition que les Chalonnais adressent au Directoire exécutif. Niepce-Potot figure sur la liste des perquisitions ordonnées par le Conseil municipal de Chalon le 26 fructidor an VII. Enfin, en thermidor an XI, Niepce-Potot, âgé de 50 ans, est désigné comme « géomètre ». Il signe : Sources : notamment A.D.S.L. 1 L 4/65 et 4/69, 2 L 270, 5 E 69/57 et 69/58 ; L.M.F.B. ; A.N. AF III 301 Saône-et-Loire. § 7. CLAUDE CHARLES NIEPCE (1763-1813), FONDE DE POUVOIR. Fils de Bernard Niepce et de Claudine Thérèse de Courteville, cousin germain de Nicéphore, Claude Charles est le frère aîné d’Augustin Laurent Niepce (le « cousin Saint- Victor », fréquemment cité par Nicéphore). Né à Chalon, il semble avoir quitté de bonne heure le domaine familial de Saint-Cyr pour Paris. Le 15 mars 1795, il épouse Adélaïde Louise Françoise Capillon 2 . En mars 1789, avant d’avoir achevé son droit, il est déjà pourvu d’un emploi. De cette époque jusqu’à sa mort, attaché successivement à Pezet-Corval, Postelle puis Curmer, notaires, muni de procurations qui le mettent en rapport aussi bien avec l’Etat qu’avec de simples particuliers, des flambeurs, des « boutiquiers » enrichis, des spécula- teurs de toute sorte, des princes qui ne se commettent pas eux-mêmes dans les affaires d’ar- gent, des banquiers, il mène une vie trépidante. 1. Jacques Reverchon (1746-1828). Il faisait à Vergisson (Saône-et-Loire) un commerce de vin assez considé- rable lorsque la Révolution éclata. Il s’en déclara aussitôt l’un des plus zélés partisans et fut en conséquence nommé député à l’Assemblée où il siégea au côté gauche. Il vota la mort de XVI. Devint secrétaire puis membre du comité de Sûreté générale. Quand Robespierre fut renversé, il se rangea du côté du parti vic- torieux. Dès qu’il vit toutefois la réaction contre les terroristes devenir plus vive et qu’il eut quelque raison de se croire lui-même en péril, il revint à ses premières opinions [...]. Il devint par le sort un des députés au Conseil des Cinq-Cents, où il fut dénoncé à plusieurs reprises [...]. S’étant montré opposé à la révolution du 18 brumaire qui porta Bonaparte au pouvoir suprême, il fut exclu pour toujours des fonctions législatives et reprit son commerce de vins, qu’il continuait en 1816, n’ayant rempli que des fonctions municipales, lorsque la loi d’exclusion contre les régicides l’obligea de sortir de France [...] (D.B.F.). 2. Fille de Jean-Baptiste Capillon et de Marie-Madeleine Martin, elle avait épousé en premières noces Jacques Jean Rouges.Pendant la Révolution,celui-ci était employé aux subsistances militaires.Adélaïde devait mou- rir le jour de l’incendie du Diorama.

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