Niépce correspondance et papiers

1320 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS c’est à Claude Charles que d’Audiffredy confie leur éducation, en même temps que la ges- tion de sa fortune 1 . Au fil des années, Claude Charles change plusieurs fois de domicile : rue de Bièvres, rue du Four-Saint-Honoré, rue du Sépulcre, rue Neuve-Sainte-Croix, rue de Caumartin, rue Basse-du-Rempart. C’est là, au n° 54, qu’il héberge Nicéphore et Claude en 1806. Par la suite, Adélaïde et lui s’installent place Vendôme. L’hôtel particulier dont ils louent un appartement à l’entresol, n’est autre que l’ancien hôtel Dodun 2 . Outre les pièces de service, qui se trouvent au rez-de-chaussée, et les chambres des domestiques, situées, elles, sous les toits, l’appartement qui a vue sur la place 3 , comprend un salon, une salle-à-manger, la chambre de Madame et celle de Monsieur. Le salon est vaste, confortable, meublé au goût du jour : clavecin, table à thé, guéridon sur colonnes bronzées, tables de bouillotte, commode, fauteuils cintrés, chaises cabriolet, lit de repos, causeuses, grand fauteuil en bois de hêtre, coffre... Le tout en acajou, merisier, velours d’Utrecht, bronze, cuivre, marbre, étoffes « à raies sur fond jaune et blanc » ; sur la cheminée, une pendule de Le Bel... Lorsque Claude Charles, « malade de corps mais sain d’esprit, mémoire et entende- ment », meurt, en septembre, la dette de ses débiteurs se monte à 122.241,52 francs. Dans la masse de ses papiers, « mandats acquittés et reçus donnés par Gis Gr Jc J.C. Niepce et J.N. Niepce du 26 mai 1808 et 1 er mars 1810. Lesquelles pièces ne pouvant servir que de renseignements et decharges, ont été cotées et paraphées sous la cote trois »... Il signe : Sources : essentiellement A.N.MIN. VII (se reporter aux répertoires 1789-1813) ; A.P. V 10 E (25 ventôse an III), DQ 7 2994 (17 mars 1814) ; A.N.MIN. LXVIII 772. Appendice 1. Chef de bataillon attaché à l’armée d’Espagne, d’Audiffredy mourut quatre ans plus tard, le 22 mai 1810. C’est Claude Charles qui fut nommé tuteur des enfants. 2. Le propriétaire en était alors le banquier Michel (v. App. XII, § 3n). 3. Claude Charles et Adélaïde virent donc s’élever la célèbre colonne.Commencée en 1806,la colonne Vendôme fut achevée en 1810. Parmi les artistes qui collaborèrent à l’ouvrage, Denon se chargea de la sculpture.