Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 1335 App. VIII Passant par Chalon, il y reçut les députations des villes voisines lui apportant leurs félicitations. Lorsque le maire de Seurre lui fut présenté, il s’informa de ses anciens hôtes, MM. Lambert et des Montots, et apprit avec regret que le mauvais état de santé de l’ancien procureur ne lui eût pas permis de se rendre auprès de lui. Puis vint le tour des audiences particulières: M. de Fontanges, évêque d’Autun, le général de Montchoisy, commandant la division militaire, les marquis de Foudras et de Beaurepaire, enfin Madame Prieur. Le général Thiard, chambellan de l’Empereur, qui servait d’introducteur, nous apprend que Napoléon accueillit avec bienveillance Madame Prieur et à sa demande accorda à son fils une place dans l’administration de l’Enregistrement. La mort prématurée de ce fils ne lui permit pas de profiter de la faveur impériale. Dès lors, tout entière aux souvenirs du passé, Pierrette Prieur partagea sa vie entre Marnay et Seurre. Elle avait une affection particulière pour ce dernier lieu; c’est là en effet qu’elle était née, qu’elle s’était mariée, là que reposaient tous les siens, et là aussi qu’elle devait mourir 1 , empor- tant avec elle le mystère de ses amours” [...] C. ORIENTATION DE RECHERCHES. Que Pierrette Niepce ait connu Napoléon nous paraît incontestable 2 . Dans la perspec- tive d’une recherche plus approfondie, le tableau qui suit n’est qu’une hypothèse de travail. Pierrette Niepce rencontra-t-elle Bonaparte en 1789 ? Sûrement. 1790 ? Probablement. 1793 ? 1797 ? Probablement. 1799 ? Sûrement. 1800 ? 1805 ? Sûrement. 1815 ? Sûrement. Le doute porte sur la nature de leur relation et plus particulièrement sur la révélation péremptoire de Rathier. Fait passé sous silence par ce dernier et ignoré des historiens, François Ligeret 3 , son suc- cesseur à la sous-préfecture de Tonnerre en 1811, fut le beau-frère de Pierrette. Sa sœur cadette, Marie-Anne, l’avait épousé en secondes noces, le 6 décembre 1787 4 . Rathier fut-il personnellement lié à Ligeret ? Si oui, le fut-il suffisamment pour en recueillir des confidences de cette nature ? Chercha-t-il au contraire à régler ses comptes (pro- blèmes de carrière, raisons politiques) ? Ne s’agissait-il pas tout simplement de ragots échap- pés de la sous-préfecture ? Sans la nette animosité qui perce dans le dernier alinéa de son texte (« Elle a cru pouvoir profiter de cette ancienne liaison [...]. Elle n’a pu réussir qu’à [...] 1. Rappelons que c’est à Sennecey que naquit et mourut Pierrette, et que son mariage eut lieu à Chalon-sur- Saône. 2. Sur ce point précis, le souvenir de Thiard n’est en aucun cas suspect ; le témoignage de David ou de Léopold Niepce, pas davantage. 3. Nous n’avons pas cherché à établir le lien qui le rattache à « Ligeret, receveur particulier à Semur, frère de Ligeret percepteur d’Aisy » dont parle Rathier (v. § 3). 4. E.N.
RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==