Niépce correspondance et papiers

1336 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice a échoué sur le reste »), il nous serait impossible de donner la préférence à l’une ou l’autre de ces hypothèses. Quoi qu’il en soit, ses souvenirs sont à rapprocher des faits suivants : — Devenue veuve, Pierrette quitta Seurre. — Elle eut des frères : Etienne-Pierre-Laurent (1751-1827) et Bernard (disparu en 1820). — Etienne-Pierre-Laurent fut procureur du roi en la maîtrise des Eaux et Forêts à Mâcon, jusqu’à la Révolution. A cette époque, ses « plans d’amélioration des bois » ayant été « reconnus avantageux à la République », il obtint la dixième conservation forestière établie à Moulins, qu’il géra jusqu’en 1819. Quant à son second fils, Augustin-Laurent (à ne pas confondre avec le « cousin de Saint-Victor » du même prénom), il entra lui aussi, à l’âge de 22 ans, dans l’administration des Eaux et Forêts le 6 avril 1806, comme garde à cheval adjoint au garde-général à Moulins 1 . Pierrette fut-elle la maîtresse de Bonaparte ? Plus hardi qu’il y paraît, Michaud répon- dait : « peut-être ». Quant à Armand-Calliat, il devait conclure : « Est-ce vrai ? Nul ne saurait le dire : on est bien mauvaise langue dans nos bourgades, où une femme brillante et agréable à voir suscite facilement des ragots et des jalousies. Une seule chose est prouvée, c’est que Napoléon n’oublia jamais Madame Prieur » 2 . Reste la question de ce fils né « tardivement », qui aurait « satisfait à la conscription » en 1805, et auquel l’Empereur aurait accordé « une place dans l’Enregistrement ». Bien que contredite par le manuscrit familial qui présente Pierrette sans postérité, cette information, due en priorité à Thiard, mérite la plus grande attention. App. IX L’IMPRIMERIE ROMERO Giuseppe Bres DELLA STAMPERIA E DI ALTRE INDUSTRIE AFFINI IN NIZZA DAL 1492 AL 1810 1906 1. Ib. Leurs dossiers de carrière ayant sans doute été conservés, il pourrait s’avérer utile d’y rechercher la trace d’une intervention de l’Empereur. 2. Note de Armand-Calliat (in L.A.C.2 p. 21) : « Michaud, plus prudent, ne conclut pas ; il remarque que Pierrette “touchait à ses trente-sept ans, au printemps de 1789, quand elle rencontre l’officier de vingt ans, dont elle fut peut-être la maîtresse”( Annales de Bourgogne , 1952).Dans la Revue des Deux-Mondes , 15 décembre 1931, page 777, E. d’Hauterive partage le scepticisme de Frédéric Masson, à l’égard des “soi disant bonnes for- tunes de Bonaparte à Seurre”. Le futur empereur n’y passa guère plus d’un mois et y aurait eu trois maî- tresses : c’est beaucoup pour un séjour “pendant lequel ses cahiers témoignent d’un travail acharné”, déclare Masson qui n’accorde aucune créance à ces affirmations, dont le premier responsable a été François-Gilbert baron de Coston ( Biographie des premières Années de Bonaparte , 1840, tome I, pages 129- 133).» Précisons que dans le court article des Annales de Bourgogne auquel Armand-Calliat fait référence ici, Michaud rectifia quelques unes des erreurs qu’il avait commises vingt-six ans auparavant, ceci « grâce à l’amabilité et à l’obligeance de M. Raymond Oursel » qui était alors archiviste à Annecy.

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