Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1345 App. XI On voit encore deux autres fonderies anciennes dans le territoire de Laconi , près de S.-Lussurgio ; mais on ne connaît pas les mines qui devaient fournir à ces établissemens. Sur la montagne d’ Aqua-Cotta , près de Villasidro, on trouve une très ancienne excavation. Le filon est de plomb, contenant une demi-once d’argent par quintal. On y a travaillé de notre tems en creusant un puits de sept à huit toises de profondeur. La rencontre des eaux ayant empêché de l’approfondir davantage, on n’a pas jugé à propos de faire la dépense d’une galerie de rabais; et la mine a été abandonnée malgré l’abondance du minéral, et le voisinage d’une fonderie qui avait été dressée en 1741, par M. Mandel et le comte Olfendorf son associé: ayant été construite à la hâte, elle n’a pas subsisté long-tems, et il ne reste maintenant de la maçonnerie et des gale- ries que ce qui a été rebâti en entier. L’intempérie de l’air, et l’éloignement des mines et des bois, rendent cet emplacement fort désavantageux; la rivière donne peu d’eau et tarit aux premières chaleurs. Il eût été mieux de profiter, pour cet établissement, de la vallée de Gonos-Famadiga . Talana est très-renommée dans le pays pour une prétendue mine d’argent qui, dit-on, a enrichi plusieurs familles. A en juger par les pièces que M. Belly dit avoir vues au laboratoire de l’arse- nal de Turin, et par un échantillon d’un huitième qui lui a été remis à Cagliari, elle donnerait plus de cent marcs d’argent par quintal. Il a vu des morceaux semblables dans la mine de Sarrabus ; mais les recherches qu’il a faites à Talana, ont été infructueuses [...] App. XI LES SIX DERNIERS MOIS DU 42 e REGIMENT D’INFANTERIE H ISTOIRE DU 42 E RÉGIMENT D ’ INFANTERIE Publication de la réunion des officiers; 1875 [...] Pendant trois mois 1 il n’y eut plus d’engagement. Au 1 er mai, les 2 bataillons du 42 e forts de 920 hommes étaient à Nice, sauf les 225 hommes restés à Ajaccio. Le 17 mai on envoya le régi- ment au camp de Belvéder 2 dans la vallée de la Vésubia, et on détacha deux compagnies à Sospello où se trouvaient réunis 1.396 hommes. Le 7 juin, la position du régiment était la même, et l’armée entière comptait 28.456 hommes. Le général Brunet comptant sur ses forces, voulut rejeter les troupes sardes au-delà des Alpes et attaqua ceux qui défendaient les passages du mont Hortiguier et la vallée de la Roya. Le 8 juin, les troupes furent mises en mouvement pour opérer des hauteurs de Piétra-Cava sur la Bévéra et la Roya. Le général de brigade Miackouski, com- mandant la 2 e colonne de droite, divisa ses forces en trois parties aux ordres des officiers ci-après: Martin, chef de bataillon au 28 e , Dépinois, capitaine au 91 e et Masséna, lieutenant-colonel, com- mandant le 2 e bataillon du Var, puis on marcha rapidement sur le col du mont Lignères; la posi- tion fut vivement abordée à la baïonnette et l’ennemi prit la fuite, laissant entre nos mains 200 tués ou blessés, 150 prisonniers, 2 pièces de canon, ses bagages et ses effets de campement. Dans cette affaire, les 2 compagnies de grenadiers du 42 e se firent remarquer par leur brillante valeur. Le général Brunet occupa le camp de Brouis abandonné par les Piémontais. Le 10 juin, le général de brigade d’Hilaire attaqua Breglio sur la Roya et l’enleva de vive force; 2 compagnies de chasseurs du 42 e prirent part à cette affaire. Le régiment avait en outre 1. A compter du 19 février 1793. 2. Le 42 e de ligne s’y trouvait déjà le 9 mai (v. 90).

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