Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 1347 App. XII dant du 42 e , d’Orléans et Frottier, capitaines, se firent remarquer par leur bravoure; le capitaine Frottier fut blessé de 3 coups de feu, dont un qui lui cassa le bras. Le 5 novembre, Dugommier fut investi du commandement de l’armée d’Italie, mais il s’installa devant Toulon, laissant l’intérim au général Dumerbion. Le 10 novembre, le 1 er bataillon entra dans la composition de la 83 e demi-brigade; le 2 e bataillon resta à Utelli. Le 24 novembre, l’ennemi ayant abandonné le Puget de Thénier après l’avoir dévasté, le général de brigade Masséna se porta sur la Torre et sur Lantosque avec le 3 e léger, le 2 e bataillon du 42 e et le 2 e bataillon du 50 e ; il délogea les Piémontais qui étaient arrivés à intercepter les communi- cations entre notre centre et notre gauche. Dans cette affaire, l’ennemi eut 200 hommes tués et 80 prisonniers; de plus 30 mulets chargés et 100 tentes restèrent entre nos mains; nos pertes furent de 60 tués et 15 blessés. Au 20 décembre, le 2 e bataillon occupait le camp de Broc et celui de Levens. Le 1 er janvier 1794, ce bataillon entra à son tour dans la composition de la 84 e demi-brigade de bataille. App. XII JEAN-GERVAIS LABENE § 1. Son séjour à Ratisbonne. Nous nous bornons ici à donner un aperçu de l’état d’esprit de « la diète générale de l’Empire » à la veille de Valmy. Pour une étude approfondie, se reporter à la C.P. Allemagne 666 (A.M.A.E.) dont le détail figure à la fin de cet article, § 5. On a vu dans quelles conditions Labène prit la route en avril 1792 1 . Sur place, ne le voyant toujours pas arriver le 5 mai, son prédécesseur écrivait au ministre des Affaires étran- gères 2 : J’ignore ce qui peut retarder l’arrivée de M. de la Bène que vous m’avez fait l’honneur de m’an- noncer comme devant me remplacer. Un courrier venant de Paris qui a passé entre 3 et 4 heures de la nuit du 27 au 28 a été fort étonné de ne pas le trouver à Ratisbonne et il a emporté à Vienne un paquet dont il était chargé pour lui. Vous jugerez aisément, Monsieur, que dès que vous m’avez privé de l’honneur de votre confiance, la prolongation de mon séjour en pays étranger m’est devenue pénible et très désagréable et que j’attends avec impatience le moment où après avoir remis, en exécution de vos ordres, les papiers de la légation à mon successeur, je pourrai rentrer dans ma patrie et signaler dans la sphère de mes facultés, mon respect pour ses lois et mon dévouement à sa défense. Bérenger 3 . Trois jours plus tard, Labène devait lui-même écrire au ministre : [...] Je vous avouerai Monsieur, qu’il est certains cantons de l’Allemagne où j’ai trouvé les plus 1. V. 68-71n. 2. A.M.A.E. C.P. Allemagne 666. 3. Laurent Bérenger. Avocat au Parlement de Paris, né en 1728. « Ministre accrédité à Ratisbonne » (M.U.). Il avait été secrétaire de légation à Saint-Pétersbourg, chargé d’affaires à Vienne, à Naples, à La Haye où il avait assisté La Vauguyon. « Dévoué à la monarchie, de vive intelligence, il rendit de grands services » (D.D. t. 5).
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