Niépce correspondance et papiers
1356 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice App. XIII JEAN-PIERRE MAILLARD Les huit pièces inédites qui suivent, proviennent d’un dossier du fonds de la Sûreté générale conservé aux Archives Nationales 1 . Pièce n° 1 Extrait des registres des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse S t Jacque de Lisieux. L’an mil sept cent cinquante nœuf le dix nœuf aoust, a été baptisé par nous Thomas Dubois vicaire de cette paroisse un fils né du même jour en et de légitime mariage de Pierre Maillard et d’Anne Picard la marraine Marie Anne Maillard ledit fils nommé Jean Pierre par le parrain au dessous de l’acte est écrit J. Picard Marie Anne Maillard. Dubois. Le présent délivré conforme à l’original par nous curé soussigné le septième jour de décembre mil sept cent quatre vingt onze. Signé: [J]affrey curé de S Jacques. Nous Jacques Pierre Lebailly juge du tribunal du district de Lisieux département du Calvados certiffions que la signature [J]affrey apposée au pied de l’acte cy dessus et des autres [...] est véri- tablement celle de [Maître] [J]affrey curé de S t Jacques en foi de quoy nous avons signé la pré- sente à Lisieux ce sept novembre mil sept cent quatre vingt onze. Pièce n° 2 Garde Nationale parisienne; 4 e division; Bataillon de St Magloire; 9 e bataillon Certificat de Services Nous soussignés certiffions à tous ceux qu’il appartiendra que M. Jean Pierre Maillard, avocat en Parlement 2 , né le 18 aoust 1759 à Lizieux, département du Calvados, a commencé son service de soldat citoyen le 13 juillet 1789 3 qu’il a été nommé sous lieutenant de la 1 ère comp. de fusi- liers, lors de la formation de la Garde Nationale; qu’à celle des comp ies de chasseurs, il est passé dans cette compagnie en qualité de chasseur volontaire, y a été fait sous lieutenant et enfin lieu- tenant, grade dans lequel il sert à cette époque; que sa conduite, son zèle infatiguable depuis l’heureux moment où nous nous sommes armés pour la liberté sont une preuve d’un patriotisme aussi pur qu’éclairé et que nous l’avons toujours considéré dans ses principes et dans ses actions comme un bon citoyen et un vrai soldat de la Constitution. En foi de quoy nous lui avons déli- vré le présent auquel nous avons fait apposer le sceau du ci devant district de S t Magloire 4 pour 1. F 7 4774 30 . C’est en pensant à son homonyme, l’huissier Maillard (Stanislas), que nous vint l’idée de chercher un dossier au nom du second mari de Claudine Niépce. Certes, rien ne nous permet d’affirmer que celui-ci ait eu affaire à la police, ni que ces huit pièces aient été rassemblées (et surtout conservées) dans le cadre des enquêtes sur les massacres de septembre. Néanmoins il faut savoir que l’huissier Maillard lui-même mit en cause « cette foule de Maillards » avec lesquels il accusa ses « détracteurs » de le confondre (A.N.W IA 81). 2. Si c’est bien lui qu’on trouve répertorié dans l’ Almanach royal , Jean-Pierre Maillard était avocat en Parlement depuis 1783.En effet,deux autres Maillard étaient attachés au Parlement de Paris,mais tous deux étaient procureurs, l’un depuis 1765, l’autre depuis 1784. 3. A l’annonce du renvoi de Necker, le 12 juillet, Paris s’était soulevé. Le 13, face à la gravité des événements de la veille,les électeurs parisiens rassemblés à l’Hôtel de Ville décrétèrent la formation d’une milice de qua- rante-huit mille hommes.Des adhésions passionnées leur vinrent de tous les districts de la capitale.Ce n’est que le 17, nous l’avons dit (v. 54), que cette milice prit le nom de garde nationale. 4. Paris avait été divisé, pour les élections aux Etats Généraux, en 60 districts. En 1790, la division en districts fut remplacée par une nouvelle division en 48 sections.
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