Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 1361 App. XIV sur quoi se fondaient-ils pour affirmer qu’ils représentaient Gabrielle d’Estrées ? Quelle preuve la veuve Boivin avait-elle que le buste de la niche fût le sien? Revenons à la mutation du 27 avril 1635. L’acquéreur, Robert Clapisson d’Ulin, « escuyer, conseiller du roy, auditeur en la Chambre des comptes à Paris », était alors le sei- gneur de Chartrettes 1 . — Pierre Clapisson, son fils, lui succéda en 1679 et mourut en 1706 2 . — Le Pré étant passé à sa sœur, c’est son mari, Nicolas Charpy de Rocquemont, qui en devint le seigneur 3 . — Leur fils, Nicolas Charpy de Rocquemont II, était mousquetaire du roi. Il conserva le château et le domaine jusqu’en 1736, époque à laquelle il les vendit, après un siècle d’appar- tenance à sa famille. — Une nouvelle fois le Pré passa aux mains du seigneur de Chartrettes, en la personne de Nicolas de Frémont d’Auneuil du Mazis. La vente eut lieu le 27 août 4 . Il fut le dernier « sei- gneur du Pré » à posséder également le domaine. En effet, le titre resta la propriété des Frémont d’Auneuil du Mazis jusqu’à la Révolution, alors que le bien-fonds changea encore de nombreuses fois de propriétaire. — Le 20 décembre 1742, Nicolas de Frémont d’Auneuil du Mazis et son épouse, Dame Renée Elisabeth Pucelle, cédèrent château et terre à Louis Bouillerot de Mareil et à Pétronille de Torcy, sa femme 5 . — Bouillerot de Mareil était écuyer, huissier ordinaire de la Chambre du roi. « Détenteur de la maison du Pré », il n’en profita que peu de temps et sa veuve la céda au Sieur Monin le 14 janvier 1749 6 . — Par acte passé le 25 août 1764 entre Monin et Pierre Frémont d’Auneuil du Mazis, seigneur de Chartrettes et du Pré, président au Parlement de Paris, « la maison du Pré » fut érigée en fief. Mais dès le 21 avril 1773, elle fut remise en roture ainsi que ses dépendances. Quelques jours auparavant, Monin l’avait revendue à Jean de Vaucoret 7 . Ce dernier n’en fut propriétaire que cinq ans. — Le 29 juillet 1778, ce fut le sieur Maindestre qui en fit l’acquisition 8 . — Le 19 octobre 1780, après n’en avoir joui que deux ans, le sieur Maindestre vendit le Pré à Louis-Alexandre Grare 9 et Marie-Pétronille Poupart, son épouse qui, devenue veuve, restée seule propriétaire 10 , épousa en secondes noces le « négociant » Jean Beaujouan 11 . 1. A.N. MIN. LIV (Maître Turmenyes). 2. A.D.S.M. E 580. 3. A.D.S.M. E 580. 4. A.N. MIN. LXXXVI (Maître Bousquet). 5. A.N. MIN. XXIX (Maître Bouron). Par erreur, Rabourdin a écrit que Bouillerot de Mareil était propriétaire du Pré plus de deux siècles plus tôt, en 1510. 6. A.N. MIN. XCII (Maître Roger). 7. A.N. MIN. (Maître Bro). 8. A.N. MIN. LXXI (Maître Rouen). 9. A.N. MIN. XCV (Maître Deherain). 10. En deux temps (v. 155). 11. Beaujouan, qui semble avoir été un curieux personnage, mérite peut-être une étude rigoureuse. C’est du moins l’impression que donne Rabourdin : « Nonobstant une fortune colossale, il passait à juste titre pour donner en plein dans le mouvement révolutionnaire [...].Quand parut le décret qui appelait en masse sous les drapeaux, M. Beaujouan organisa à Chartrettes avec les hommes restés dans leurs foyers et en état de porter les armes une milice qu’il habilla et équipa à ses frais. Il en prit le commandement et, non content
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