Niépce correspondance et papiers
1362 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice — Enfin, le 9 octobre 1800, Claudine Niépce et Jean-Pierre Maillard entrèrent en pos- session de la terre du Pré, du château, ainsi que des meubles moyennant 297 kg 158 g « d’ar- gent métallique » 1 . On sait que Claudine mourut six mois plus tard 2 et que Maillard, à peine trois ans après sa mort, se défit de la propriété 3 . En même temps que le château, il céda tous les meubles et effets mobiliers qui, comme on peut le penser, firent l’objet d’un inventaire. Dépouillé dans le cadre de notre recherche, ce document ne livra rien de plus sur la sœur de Nicéphore. Par contre, comme par une facé- tie du sort, nous apparut le nom de Gabrielle d’Estrées, ainsi associé au château du Pré de la manière la plus indiscutable ; la plus anecdotique aussi. Cinq tableaux ornaient les murs de la salle de bain. Nulle précision quant aux sujets traités, excepté pour un seul qui, nota Maître Trutat, « représente Gabrielle d’Estrées et sa sœur » 4 . Nous ne prétendons tirer aucune conclusion de cette découverte. La présence de ce tableau au château du Pré ne traduisait-elle pas une mystification entretenue de longue date, ne la consacrait-elle pas ? Ou ne l’a-t-elle pas plutôt provoquée en ce début de XIX e siècle ? En définitive, c’est dans une hypothèse que nous trouvons provisoirement la solution du problème posé au début de cet article. Voici ce qu’Inès de Murat dit de la fameuse pein- ture conservée au Louvre : « Officiellement, ces deux dames seraient Gabrielle d’Estrées et sa sœur la duchesse de Villars. Nous préférons de beaucoup l’hypothèse de Roger Trinquet qui, au terme d’une étude attentive – et passionnante –, pense qu’il s’agit d’une allégorie satirique sur les extravagances amoureuses du roi, représentant les deux maîtresses qui se succèdent si vite dans la couche royale : Gabrielle d’Estrées et Henriette d’Entragues » 5 . App. XV LE PYREOLOPHORE. DEBUTS D’UNE RECONSTITUTION Nous ne méconnaissons pas l’étude publiée il y a quelques années par Horst O. Hardenberg, sous l’égide de la Society of Automotive Engineers (U.S.A.), étude exclusi- vement consacrée au pyréolophore (H.O.H.). Il s’agit d’un travail d’historien, fondé à la fois sur plusieurs des documents transcrits dans ce livre, et sur divers rapports et analyses postérieurs. d’enseigner à ses hommes le maniement des armes dans les allées de son parc,il stimulait encore leur zèle en leur faisant chanter des chansons patriotiques ».Rabourdin nous apprend encore que Beaujouan abrita Danton au château du Pré en mars 1794, malgré tout curieux lui-même de savoir « par quel hasard le fou- gueux tribun était venu dans cette solitude enchanteresse ». Rabourdin n’a malheureusement jamais cité ses sources. Pourtant lui-même se plaignait des auteurs qui, s’étant intéressés à Gabrielle d’Estrées, n’avaient pas cité les leurs. 1. V. 155. 2. V. 158. 3. Par acte passé devant Maître Trutat,le 2 nivôse an XII (24 décembre 1803).Château et domaine (38 hectares) furent vendus 70.000 francs (A.N. MIN. LVIII). 4. On pense tout naturellement à la toile de l’école de Fontainebleau (dont il existe de nombreuses versions), acquise par le Louvre en 1937. Malheureusement Maître Trutat s’en est tenu à ces six mots. Certes, aucun des inventaires antérieurs ne fait état de ce tableau au Pré. De là à en conclure qu’il y fut introduit par Claudine Niépce et Jean-Pierre Maillard… 5. I.M. p. 425.
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