Niépce correspondance et papiers

1370 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice [...] 1 Rien dans le rapport de Carnot ne fait allusion au moyen employé pour transmettre la puissance motrice au système de propulsion; quels étaient donc les dispositifs pratiques de réalisation pour que cette machine ait pu fonctionner. La connaissance du brevet de MM. Niepce va nous le révéler; les dessins qui lui sont annexés ne sont pas des schémas vagues et la plupart du temps inexécutables, destinés trop souvent à garan- tir seulement des revendications, mais des dessins de la machine construite; l’un d’eux, exécuté sans doute d’après nature, représente la machine en perspective 2 . Les détails y sont figurés si scrupuleusement qu’il serait possible de construire cette machine. Les caractéristiques principales du système sont les suivantes: 1° Aspiration d’air pur dans le cylindre, pendant cette opération un distributeur mécanique introduit dans un boîte d’injection une quantité dosée de combustible. 2° Insufflation du combustible par une chasse d’air comprimé dont le volume [élève] 3 la pres- sion à trente grammes par centimètres carré environ. Cette injection allumée par une flamme intérieure constitue la combustion à volume constant au début, à pression constante pendant le temps de combustion, suivi de la détente. 3° Echappement des gaz brûlés. La force élastique du gaz agissait directement sur une colonne d’eau de volume déterminée, chas- sée à l’arrière du bateau. C’est l’application du moteur à combustion à la réaction directe, tentative proposée au moyen de la vapeur par Bernoulli (lettre de M. Leroy du 5 avril 1775. Œuvres de Franklin) et essayée par James Rumsey en 1787. Quelle pouvait être la puissance de cette machine? Le Laboratoire de Chimie du Service technique de l’Aéronautique a déterminé avec précision que le pouvoir calorifique du lycopode sec est de 7.300 à 7.400 calories et sa densité sans compres- sion 0,340. Voici des micrographies exécutées par le service des essais du même établissement. Les spores de lycopode se présentent, au microscope sous l’aspect de grains de forme se rappro- chant, en général, sensiblement de sphères (fig. 10). La moyenne des spores est constituée de cellules ouvertes affectant une constitution analogue à celle d’un nid d’abeilles, leur couleur est jaune. Observées en coupe (fig. 11), les spores du lycopode présentent en leur centre, une cavité limi- tée par une enveloppe corticale. Cette enveloppe ou écorce me semble constituée d’une pellicule lisse formant la paroi interne de la spore. D’un réseau de cellules ouvertes analogues aux cellules d’un nid d’abeilles, on voit les cellules en coupes. La cavité interne de la spore paraît vide. Cependant il se peut qu’un liquide protoplasmique l’occupe, l’observation microscopique n’a pas permis de le déterminer. 1. Suivent quelques éléments biographiques empruntés à Fouque, ainsi qu’une transcription de la lettre que Carnot adressa aux Niépce le 31 décembre 1807 (v. 211). 2. Evidemment par souci d’esthétisme, Clerget a choisi de publier la photographie de la « copie » du plan n° 3, laquelle n’est pas de la main des frères Niépce. Nous avons dit ce qu’il faut penser du second jeu de docu- ments (mémoire et plans) conservés à l’I.N.P.I. (v. 185n). 3. Par erreur, il a été frappé élevant.

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