Niépce correspondance et papiers

1378 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice En définitive, l’entreprise tourna court. Le 12 mars 1933 1 Clerget répondait à un cour- rier reçu de M. Perrault-Niepce, 19 rue Gentil, à Lyon : J’ai bien reçu votre lettre et vous en remercie. Je vous adresse les numéros de La Technique où a paru ma conférence. J’y joins la photo de la reconstitution de la machine 2 qui se trouve actuellement au Musée de l’Aéronautique à Chalais-Meudon. La communication que j’ai faite à l’Académie des Sciences se trouve dans les Comptes-Rendus , premier semestre 1925, n° 12, tome 180, 23 mars 1925, Gauthier-Villars 55 quai des Grands Augustins. J’avais commencé l’exécution de la machine réelle et M. H. Niepce de Paris devait faire le bateau, je suis encore trop absorbé pour m’en occuper, mais je n’ai pas renoncé à ce travail [...] Trois mois plus tard, les 4 et 5 juin, Chalon commémorait en très grand pompe le cen- tenaire de la mort de Nicéphore. Des centaines d’invités, d’éminentes personnalités prirent part aux festivités ; Clerget, pas. Outre le comité d’honneur, le comité national et le comité local d’organisation, des comités de toute nature, des foires, des fêtes, de quartier, de restau- ration de la tombe de Niépce... se signalèrent au cours de ces deux journées ; le comité Claude Niépce, pas. D’innombrables discours furent prononcés, Potonniée fit une conférence, évo- qua bien d’un mot les travaux récents du Service technique de l’Aéronautique ; le nom de Clerget, pas. Armand Perrault-Niepce lui-même, si empressé de récupérer ses articles quelques semaines plus tôt, fit une allocution à Saint-Loup-de-Varennes, parla de tout et de rien ; de lui, pas 3 . Le vœu de Clerget devait se réaliser plus de soixante ans après sa mort, grâce à un vaste projet d’étude lancé par le Lycée technique Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône. Sous la direction de ses professeurs, ingénieurs, mécaniciens, physiciens, un pyréolophore était construit et présenté en fonctionnement sur la Saône le 21 septembre 2000. « Montrer la modernité de la pensée des frères Niépce », non seulement pionniers du moteur à explo- sion interne, mais inventeurs, parfois avec un siècle et demi d’avance, des procédés sui- vants : « pompe d’alimentation » ; « carburateur et injection directe en temps limité d’un mélange » ; « pulso-réacteur » ; « automatisme à commande mécanique et hydraulique com- plexe autoalimenté » ; « utilisation d’un produit dérivé du pétrole comme carburant », tel était l’objectif qu’ils se fixaient en 2001. La poursuite de leurs recherches, tant sur le plan historique que dans la perspective d’une modernisation et d’une amélioration des perfor- mances du moteur, était à l’ordre du jour en mars 2002. Il leur appartiendra de faire en sorte que leurs conclusions soient largement répercu- tées. Quant à nous, nous nous prenons à rêver d’un bicentenaire d’intérêt mondial qui, en juillet 2007, pourrait faire… grand bruit. 1. Alors que s’organisait à Chalon la commémoration du centenaire de la mort de Nicéphore, prévue pour le mois de juin. 2. L’« éprouvette » (v. ill. p. 1365). 3. Cf. J.N.N.

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