Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1417 App. XX il n’y a pas deux tableaux, deux compositions sur la même toile, il n’y a qu’un seul tableau sur lequel on opère successivement, pour passer du jour à la nuit ou à diverses nuances, des acci- dens de lumière habilement ménagés. Aussi, considérant qu’il pouvait y avoir lieu, non à l’aug- mentation du double, mais à une addition au prix de l’ effet simple , la Salamandre avait offert et elle offre encore à M. Daguerre 30.000 fr. soit 10,000 fr. par chaque tableau ; et, en vérité, à moins d’appliquer au procès le verre grossissant qu’utilise le peintre dans ses travaux, d’ailleurs si remarquables, il faudra convenir que c’est une bien complète satisfaction”. M e Dupin, avocat de M. Daguerre, présente à l’appui de l’incrimination qu’il adresse à la Salamandre sur ses dispositions processives, un jugement du Tribunal de commerce de Paris, où on lit que cette compagnie a eu recours à des moyens dilatoires pour se soustraire à l’exécution de ses engagemens. “On représente, ajoute l’avocat, un journal qui, par la main même de celui qui a obtenu le jugement, disculpe positivement la compagnie. Cela s’explique aisément par cette clause de l’assurance qui, pour n’être plus formellement écrite, n’en est pas moins restée dans les habi- tudes de ces sortes de compagnies, à savoir: que celui qui était indemnisé était tenu de faire insé- rer dans deux journaux le fait du paiement avec apologie de la compagnie qui s’acquittait envers lui. Dans l’espèce jugée par le Tribunal de commerce, l’assuré, ayant été payé, a donné toutes les lettres qu’on a voulu; il eût pu en donner davantage encore sans que cela prouvât rien.” M e Dupin appuie sa discussion au fond des argumens divers admis par les experts, dont l’avis consciencieux a fixé à 60,000 francs le sinistre occasionné à M. Daguerre.” On a choisi pour experts un peintre distingué, un habile estimateur des musées royaux; qui donc fallait-il prendre pour une telle expertise? Evidemment les artistes ont fait preuve en cela de justice et de goût. On cite néanmoins les appréciations moindres établies par M. Daguerre lui-même. D’abord elles sont motivées sur la différence des tableaux à effet simple et à effet double. Ceux de la première caté- gorie (car alors les autres n’existaient pas), ont seuls été indiqués comme étant de la valeur de 7,000 francs chaque. Et puis, il faut tout dire, la circonstance dans laquelle cette évaluation a été faite par M. Daguerre l’explique bien naturellement; il voyait avec douleur déchoir et périr un éta- blissement fondé par lui; son intention était de le racheter. On comprend que ses préoccupations du moment aient déterminé les chiffres qu’il indiquait alors, et qui approchaient d’ailleurs à cette époque de la valeur réelle, en raison de la concurrence des tableaux du même genre exposés notamment au Diorama de Langlois; mais il en est tout autrement des tableaux à effet double qui, comme l’ont dit les experts, coûtent beaucoup plus de temps que les tableaux à effet simple”. Après délibération, la Cour, adoptant les motifs des premiers juges, a confirmé leur décision sur les deux appels. App. XX ANTOINE MIGNON § 1. Synthèse des éléments contenus dans son dossier militaire. 1 SIGNALEMENT Taille de 5 pieds 5 pouces 9 lignes 2 . 1. S.H.A.T. classem. génér. alphab. 91/47.Toutes nos tentatives de retrouver à Vincennes la trace de François et Victor Mignon, les frères d’Antoine, sont restées vaines. 2. Près de 1,80 m.

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