Niépce correspondance et papiers

1428 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice Monsieur, La Société a reçu, dans sa séance du 7 avril, votre mémoire sur l’importance de la culture de la garance ainsi que des échantillons récoltés dans votre propriété. J’ai l’honneur, Monsieur, de vous offrir les remerciemens de la Société pour cette communication et de vous prévenir qu’elle a renvoyé à l’examen de son Comité des arts chimiques les pièces dont il s’agit. Je m’empresserai de vous faire connaître le résultat de cet examen 1 . Agréez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée. Cl. Anthelme Costaz 2 secrétaire. Monsieur Nièpce rue de l’Université 50 [N.s.m.] Voir au dos — A Chaalons A Lux près Chaalons sur Saone 3 Pièce n° 5 4 21 mai 1841 5 Mon cher bon cousin, Vous seriez longtems en déroute sur des conjectures si vous attendiez des nottes sur les gazettes ; l’affaire perfectionnée du piréolophore dont mon mari a pu vous parler ne se mettra en essais nouveaux que l’hiver prochain à Paris, et mon mari en espère un résultat certain, ceci tout bas, afin de ne réveiller aucunes sugestions aux mécaniciens du jour 6 . Il est allé en Belgique, Prusse et Allemagne pour une autre découverte qui, plus belle par elle même que beaucoup d’autres, lui procure des résultats des plus fructueux, celle-ci est un secret qu’au- cunes gazettes ne racconteront parce qu’il exploite sa découverte dans plusieurs localités, et on dit rarement d’aussi loin des choses qui ne peuvent intéresser les Français qu’à un point peu utile pour notre pays, cependant il est très possible qu’un jour il en soit parlé. Vous serez des premiers, cher cousin, que j’en instruirai quand Isidore me le permettra 7 . Ma belle mère vous remercie infiniment de votre aimable souvenir et de celui de notre bonne somme de deux cent soixante quinze francs, pour l’appartement qu’il occupe rue de l’Université n° 50. [Signé] La b onne de Vaux ». Sous sa forte emprise spirituelle, une petite communauté de dames charitables s’était constituée à Paris. En cette année 1841, répondant à la proposition que leur avait faite l’abbé Bautin (1796-1867) de venir l’aider à l’organisation matérielle du collège de Juilly (alors constitué en société), ces dames s’installèrent dans une maison toute proche du collège pour pouvoir s’y rendre facilement.Vite asso- ciées en congrégation diocésaine sous le nom de Dames de Saint-Louis, dont la baronne de Vaux (Mère Thérèse de la Croix) fut la première supérieure, elles devaient rester au service du collège (infirmerie, cui- sine, lingerie, ménage) jusqu’en 1869 (J.d.G. p. 319). En 1867, Isidore aura « le bonheur » de la savoir toujours « bien alerte et bien conservée ». Voyez sur ce sujet, les quelques lignes que nous avons consacrées à Alphonse Niépce, photographe à Juilly (L.A.O. n° 3, pp. 14-16). 1. Nous n’avons malheureusement trouvé trace de ce mémoire ni dans le bulletin ni dans les archives de la Société d’Encouragement. 2. Claude Anthelme Costaz (vers 1770-1858). Il fut appelé par son frère Louis à la Commission d’agriculture puis, en 1800, aux bureaux du ministère de l’Intérieur. Il fut enfin chef de bureau puis chef de division au ministère du Commerce (arts et manufactures), directeur des manufactures en 1812. Congédié lors de la Restauration, il fut secrétaire de la Société d’Encouragement (D.B.F.). 3. Réexpédition qui indique qu’Isidore n’était plus à Paris. Les marques postales prouvent que la lettre alla échouer à Châlons-sur-Marne. Passant par Troyes et Dijon elle n’arriva à destination que le 13 mai. 4. Coll. M.N.N. Publ. in T.P. (p. 19) par P.G. Harmant. Lettre d’Eugénie à Alexandre Anne Du Bard de Curley. 5. Le document porte le cachet au départ de Chalon-sur-Saône. 6. Nous ne disposons d’aucun autre renseignement sur le projet en question. Ce ton de conspirateur, si cher à Claude en son temps,plaisait à Isidore qui ne se privait pas d’en jouer lui-même (v.376).En cela Eugénie imitait donc sonmari.Leur communion de pensée,manifeste ici,mérite d’être soulignée dans la mesure où par la suite, Eugénie devait parfois donner l’impression de désapprouver sa belle-famille (v.pièce 17).Apparemment il n’en était rien, bien au contraire, alors même que la ruine de la famille était imminente. 7. Nous ignorons malheureusement tout de ce voyage et de l’invention qui en faisait l’objet. P.G. Harmant (in

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