Niépce correspondance et papiers

1442 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice Pièce n° 18 1 Cher Monsieur, La photographie de M. Davannes 2 attend la vôtre sur ma cheminée... J’attendais tous les jours votre bonne lettre qui me l’enverrait et aussi l’assurance que vous avez reçu la bouteille de liqueur de [re...] ! J’en suis en peine, faites moi savoir si vous l’avez reçue. Je me plais à croire que votre santé ne laisse rien à désirer, et que votre tant désirée carte (vous en personne photographiée) respirera un air de santé, et celui de la grande bonté qui caractérise toutes vos actions. C’est dans cet heureux espoir, Monsieur, que je me dis une fois de plus votre honorée et bien respectueuse Veuve Isidore Niepce née Gaucher de Champmartin Givry 28 février 1875 App. XXIII LE DOMAINE DU GRAS (Histoire de sa dissolution) Il convient de rappeler tout d’abord que le domaine « connu sous le nom de domaine de Saint-Loup » ne consistait nullement en une étendue d’un seul tenant mais en un ensemble de parcelles presque toutes isolées les unes des autres. Jusqu’à la veille de la monarchie de Juillet, il en comptait quelque cent cinquante totalisant près de 53 hectares 3 répartis aux trois quarts sur Saint-Loup-de-Varennes (où se trouvait « le principal manoir au lieu du Gras »), sur Varennes-le-Grand pour la quasi totalité du quart restant, sur Sevrey 4 enfin, les communes circonvoisines. Les terres labourables représentaient plus de 67 %, les prés presque 22 %, les vignes guère plus de 5 %, les bâtiments, jardins et cours le reste 5 . Au printemps 1830, seuls les domaines de Colombey et d’Allériot avaient été vendus 6 . Les 123.782 francs récupérés n’avaient pas permis à Nicéphore, loin s’en faut, de purger 1. Inédit (A.A.S. dossier Niépce). Lettre d’Eugénie à Jean-Baptiste Dumas. 2. Alphonse Davanne. Membre de la Société Française de Photographie, il en deviendra le président l’année suivante (1876). C’est lui qui, en 1891, révèlera l’existence de la table servie (v. App. XXIV). 3. Nicéphore faisait état d’environ 52 hectares ou de 52 hectares 80 ares (v. 363, 469, 476). 4. Incluant Lux. 5. Notre analyse se fonde sur : le projet de vente aux enchères du 23 mai 1830 (A.D.C.O. 4 E 10/63) ; la liste des ventes répertoriées par Maître Granjon du 31 août 1831 au 8 juin 1832 (A.D.S.L. 3 E 6093) ; les matrices cadastrales en cause (A.D.S.L.) et les plans correspondants (Centre des Impôts fonciers de Chalon-sur- Saône) ; la déclaration de mutation après décès du 11 décembre 1833 (A.D.S.L.Q 4327) ; les annonces parues dans Le Drapeau Tricolore puis Le Courrier de Saône-et-Loire en 1840-1841 ; et enfin sur la purge* (d’hypo- thèques légales) publiée en 1842 (C.S.L., suppl. 9 mars, pp. 1 et 2). Il ne s’agit que d’une analyse globale, ceci pour trois raisons au moins : avant tout parce que l’appartenance de telle parcelle au « domaine » dépen- dant de la maison de maître du Gras était arbitraire. En effet, certaines parcelles situées sur la commune de Saint-Loup-de-Varennes dépendaient du domaine de l’Abergement de Sevrey (par ex. en la Pièce Potrée ), alors que d’autres, se trouvant sur la commune de Sevrey, étaient rattachées au domaine de Saint-Loup. Aucune règle, sinon l’habitude, n’imposait pareil état de chose. Il faut ensuite considérer que le volumineux projet de vente du 23 mai 1830, antérieur à la numérotation parcellaire, ne permet pas de rapprochement automatique avec les données du cadastre. Enfin il va sans dire que les lieuxdits ne sont pas toujours des repères fiables : certaines appellations peuvent se trouver dans deux communes voisines (par ex. La Verpillière à Saint-Loup et Sevrey) ; d’autres,même mentionnées dans les matrices cadastrales,ne figurent pas sur les plans correspondants (par ex. le Bain béni, en Luotte, les gros Buissons, en Fleury à Saint-Loup) ; etc. 6. V. 471, 485.

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