Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1445 Article 12 A défaut de paiement de l’un des termes des adjudications dans le mois qui suivra le com- mandement fait à l’adjudicataire en retard, l’adjudication sera résolue de plein droit à son égard, sans qu’il puisse réclamer la totalité ou partie des sommes qu’il aurait payées anterieu- rement, attendu que ces sommes seront acquises au vendeur à titre de dommages-intérêts pour cause d’inéxecution, le tout sans qu’il soit besoin de le faire prononcer de la sorte en justice. Le vendeur sera en outre autorisé à faire revendre lesd. immeubles à la folle enchère de l’ad- judicataire en retard sans être tenu à d’autre formalité que celle d’une affiche & d’une publi- cation. [...] 1 Les cent treize parcelles énoncées totalisant plus de 42 hectares 2 , c’était effectivement la majeure partie du Gras qu’il s’agissait de vendre 3 . On le sait, « contre l’attente » des notaires et de Nicéphore, l’entreprise tourna à la plus amère déconvenue. Que « quelques closes un peu dures du cahier des charges » y fus- sent ou non pour quelque chose, personne ne voulut acheter et après deux misérables adju- dications, l’une de 150 francs, l’autre de 400 4 , montant bien inférieur aux frais engagés, « force fut de lever la séance » 5 . Quelques semaines plus tard, une seconde tentative de vente en gros échoua égale- ment. « Maintenant il faut attendre, et je ne sais combien de temps », devait écrire Nicéphore, désabusé et honteux 6 . Ce n’est qu’à partir du 31 août 1831, soit un an plus tard et vraisemblablement parce que, contraint et forcé, Nicéphore accepta de revoir ses prétentions, que la vente en détail du Gras commença réellement. Jusqu’au 8 juin 1832, soit en neuf mois, cinquante six ventes furent conclues 7 dont le produit s’éleva à 66.999 francs. Pourtant, loin d’atteindre les 42 hectares mis en vente deux ans plus tôt, les fonds cédés 8 n’amputèrent le domaine que de moitié 9 . 1. Document inédit (A.D.C.O. 4 E 10/63). 2. Très exactement 42 hectares 22 ares 14 centiares : 30 hectares 24 ares 42 centiares de terres, 9 hectares 90 ares 88 centiares de prés, 2 hectares 6 ares 44 centiares de vignes. 3. Parmi les fonds restants (10 hectares), Nicéphore entendait bien conserver son « habitation » (v. 526). 4. V. 524n. Additionnées, les surfaces totalisaient 16 ares 66 centiares. 5. V. 526. 6. Ibid. 7. Répertoires Granjon 1810-1839 (A.D.S.L. 3 E 6093) : pour 1831, actes numérotés 123-136 (du 31 août), 163- 179 (du 30 octobre), 182-187 (du 10 novembre), 188 (du 11 novembre), 201-205 (du 30 novembre), 212 (du 16 décembre), 214 (du 18 décembre), 215 (du 19 décembre), 216 (du 20 décembre), 217 (du 22 décembre) ; pour 1832, actes numérotés 13-17 (du 28 janvier), 89-91 (du 8 juin). 8. Dont l’auberge. Le répertoire de Maître Granjon ne le mentionne pas clairement mais l’analyse sommaire des quatre actes passés respectivement avec B. Briveau, J. Micault, J. Broudeault le 28 janvier 1832, et de celui passé avec la veuve de C. Petit le 8 juin suivant (numérotés 13, 15, 16 et 91), ne permet guère d’en dou- ter : ces « petit bâtiment », « deux corps de bâtiments », « bâtiment », « divers corps de bâtiments » situés au Gras, désignent ce qui fut l’auberge et ses dépendances. 9. Entre temps les plans cadastraux parcellaires avaient été terminés sur le terrain (le 8 novembre 1830 pour Saint-Loup-de-Varennes) et les matrices dressées mais plus tard. Ainsi plusieurs parcelles du domaine du Gras, déjà vendues par Nicéphore, ne furent-elles pas inscrites sous son nom. Il s’agit d’une part de celles situées aux lieuxdits au Grouseau, en Fromenteau, Champ Pugeot, en la grande Rue d’Herne, en Tortu ; d’autre part de celles situées en des lieuxdits effectivement répertoriés dans les matrices mais dont le nombre et la contenance sont nettement supérieurs dans le projet de vente du 23 mai 1830. App. XXIII

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