Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1447 29° 29 id, au Buisson Jacob, du revenu de vingt francs . . . . . . . . . . . 20 30° 15 id, au Racle, du revenu de dix francs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 31° 22 id, en Fleury, du revenu de vingt francs . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 32° 1 14 id, à Bourgneuf, du revenu de cent francs . . . . . . . . . . . . . . . 100 Total du domaine du Gras 1 . . . . . . . . 2262 [...] 2 Total du revenu . . . . . . . . . . . . . . . . . 4398 Le sieur comparant a affirmé sa déclaration sincère 3 , sous les peines de droit et a signé après lecture 4 . Arreté le onze décembre 1833. [...] 5 I re . Niépce 6 On sait dans quelles conditions, « forcé de prendre un parti décisif » fin 1839, Isidore se décida à vendre l’intégralité de son patrimoine foncier 7 . Dès le samedi 18 janvier 1840, cinq mois seulement après la mémorable journée à l’Institut, la mise en vente du Gras fit l’objet d’une première annonce dans Le Drapeau Tricolore 8 . 1. Aux articles 21-25 sont répertoriés des biens se trouvant sur Varennes-le-Grand, à l’article 26 un pré situé sur la commune de Sevrey. L’ensemble des surfaces s’élève à 26 hectares 34 ares (l’Enregistrement n’ayant pas tenu compte des centiares). 2. La déclaration se poursuit avec le « domaine de La Charmée à Sevrey, St. Loup et La Charmée, non affermé » (en fait celui de l’Abergement de Sevrey), détaillé en seize articles représentant 87 hectares 41 ares 29 centiares et 2.136 francs de revenu. D’où : un revenu total déclaré par Isidore de 4.398 francs ; un capital estimé par l’Enregistrement à 87.960 francs (vingt fois le revenu) ; un droit d’enregistrement perçu de 879,60 francs. 3. A ceci près que le domaine de Jambles n’y figure pas. 4. Ce qui restait du domaine du Gras était donc évalué 45.240 francs. Avec 2.262 francs, le revenu déclaré par Isidore était presque quatre fois supérieur au revenu cadastral. En effet, très fortement sous-évalué, le revenu affecté à ces mêmes parcelles dans les matrices se montait à 591,03 francs, ce qui équivalait à un capital supposé de 11.820 francs ! A cet égard, le cas de la parcelle de terre d’une contenance de 1 hectare 34 ares 90 centiares située au lieudit Champ du Montet (section B, n° 958 du cadastre), est exem- plaire. Valeur théorique selon le cadastre de 1830 : 472,20 francs (soit vingt fois 23,61 francs, le revenu figurant dans les matrices) ; valeur selon l’Enregistrement : 1.840 francs (soit vingt fois 92,00 francs, le revenu déclaré par Isidore en 1833) ; prix de vente atteint en 184 1 : 10.658,70 francs. De telles disparités donnent l’exacte mesure des difficultés rencontrées par Pierre Lévêque, dont l’énorme travail (P.L.) nous fut si précieux. 5. Signature illisible. 6. Inédit (A.D.S.L. 3 Q 4327. Déclarations des mutations par décès, f° 188 v°, n° 561). 7. Rappelons brièvement les faits. Après avoir vendu la maison de Chalon puis le domaine de Mellecey (v. 561n), Isidore avait accepté la succession de son père (v. 566), laquelle était grevée de 267.000 francs de dettes en principal (v. 563). Espérant rétablir sa position financière grâce à son « entreprise hélyogra- phique » (v. App. XXII, pièce n° 1), il s’était à son tour laissé prendre dans l’engrenage infernal de ces emprunts destinés en totalité au remboursement d’obligations précédentes (v. 571, 584) et, rongé par des inté- rêts exorbitants (v. App. XXII, pièce n° 1), avait longtemps misé tous ses espoirs dans la vente par souscription du daguerréotype. 8. Hebdomadaire de Saône-et-Loire imprimé à Chalon paraissant le samedi. App. XXIII

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