Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1459 App. XXIV La partie rétrospective de l’Exposition présentait un intérêt tout particulier mais elle nous a paru bien délaissée. Les vitrines qui contenaient les reliques des premiers âges de la photogra- phie étaient, il est vrai, un peu en dehors du passage, et il fallait être un fervent disciple de Daguerre, pour rechercher ces vitrines dans le dédale de paliers, de couloirs et de salons où elles avaient été reléguées. Les appareils, les épreuves, les essais de photographie en mouve- ment, les diverses périodes des recherches de Poitevin, les premières épreuves de photographie en couleurs de Ducos du Hauron, tout y figure et y est dignement représenté 1 . [...] Tout peut-être, mais à l’exemple de ce qui s’était passé en 1892, aucun chroniqueur ne déclara avoir vu exposée, représentant une table servie, exécutée par Niépce, la plus ancienne photographie du monde. Pourtant en 1903, dans un volume intitulé Le Musée rétrospectif de la Photographie à l’Exposition universelle de 1900 2 , qui s’ouvre sur une luxueuse héliogravure du portrait de Nicéphore, « premier créateur de la photographie auquel il faut adjoindre [remarquer l’ordre des noms] Bayard, Daguerre, Fox Talbot et plus tard Poitevin [...] », Davanne fit une nouvelle fois paraître une reproduction de l’image du joyau fantôme de la « collection de la Société Française de Photographie » 3 . 1. A.REY. pp. 63 et 86. 2. Davanne en signa notamment le premier chapitre : « Premières recherches & premières inventions ».Le livre (in-4°, 102 pages) imprimé « avec un grand soin » (B.S.F.P. 1903, p. 416) par MM. Belin frères à Saint-Cloud, avait pour coauteur Maurice Bucquet et pour collaborateur Léon Vidal.Gauthier-Villars en était l’imprimeur- libraire. 3. Crédit en fin de livre. Toutes les autres représentations imprimées de l’incunable ne sont que des repi- quages, ou de celle-ci, ou de celle de 1892. En 1984, B. Lefebvre signalait avoir vu « une diapositive 8,5 x 10, que nous a communiquée Monsieur Foiret, sous-directeur de laboratoire au C.N.A.M., qui la tient du pro- fesseur André Didier, directeur de la chaire d’Acoustique. Cette diapositive représente une image “tramée”, dont le “point” est différent des autres similigravures ». Nous pensons que celle-ci avait été réalisée à partir d’une des innombrables impressions de la table servie, par exemple celle de Potonniée (G.P. p. 105). Le Musée rétrospectif de la Photographie à l’Exposition universelle de 1900.Cliché B.N.F.

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