Niépce correspondance et papiers
1472 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Appendice Je suis enclin à penser que la composition qui reste est facilement soluble, en tout cas dans le procédé de Niepce, car il m’a montré une tache faite par un coup de doigt là où un bouquet de fleurs aurait dû être. Phrase capitale s’il en est, puisque dans l’image de la table servie, sur la gauche de la table, le bouquet disposé dans le vase est en partie dissimulé par une grossière retouche effectuée lors de la reproduction imprimée ; retouche qui ne vise qu’à maquiller la marque laissée par un doigt venu malencontreusement endommager l’image. On distingue d’ailleurs parfaite- ment, sur la gauche du bouquet, les fines stries parallèles qui trahissent la fin du glissement des sillons de l’empreinte dans la substance blanche. Il est indéniable que Forbes avait sous les yeux l’épreuve de la table servie . Conservée par Isidore depuis 1833, elle devait forcément se retrouver entre les mains de son fils Eugène après le 19 juillet 1874 1 . Par ailleurs il est désormais prouvé que Potonniée puisa à bonne source une partie au moins de ses informations : il s’agissait bien d’une photographie sur verre. N ICÉPHORE N IÉPCE AUTEUR DE LA TABLE SERVIE . En résumé, ne pouvant avoir été réalisée au bitume de Judée, la table servie n’est pas une héliographie. En revanche, le format utilisé, l’objectif employé, le support choisi, sont parfaitement compatibles avec un physautotype. Jouent également en faveur d’un physautotype les précisions qu’a données Eugène Niépce par ailleurs, autorisant à en déduire que son grand-père obtint cette image après son association avec Daguerre. Restait à prouver que les dires d’Eugène Niépce étaient fondés. Grâce au témoignage de James D. Forbes, nous pouvons confirmer que cette image était bien de Nicéphore Niépce. 1. Date du décès d’Alphonse, le frère aîné d’Eugène. A compter de cette époque, Eugène fut donc nécessaire- ment seul dépositaire des papiers et objets de son grand-père conservés dans la famille. Bibliothèque de l’Université de St.Andrews (Ecosse).
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