Niépce correspondance et papiers

1476 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS L’agrandissement d’une partie du costume montre le même type de réseau assez gros- sier. L’observation attentive de nombreuses similigravures de Petit, nous permet d’affirmer que les retouches de ce type étaient effectuées dans les zones bouchées, c’est-à-dire uni- formément noires. On voit bien en effet (fig. ci-dessous) qu’à la surface de la plaque métal- lique, les noirs étaient représentés par des zones planes, dépourvues de structure permet- tant de bien stabiliser l’encre. Là se trouvait vraisemblablement le point faible de cette technique et c’est pourquoi il était absolument nécessaire de donner une texture aux zones noires lorsque celles-ci occupaient une surface trop importante. Ces retouches semblent avoir été faites par tamponnement d’un linge dont la structure du tissage permettait de simuler une trame d’impression. La retouche du costume de Moessard a été effectuée de manière à donner un relief qui n’apparaissait pas naturellement. Dans le cas de la table servie, on comprend bien que si la zone du cliché correspondant au bouquet ne présentait aucun détail, c’est parce qu’à cet endroit l’image avait été détruite par le malheureux coup de doigt signalé par Forbes. 2. L A PHOTOGRAVURE DE J EAN M ALVAUX . La seconde photogravure de la table servie fut confiée à Jean Malvaux 1 . Dans le domaine de l’impression photomécanique, les établissements Jean Malvaux, fondés à Bruxelles en 1883, étaient, au début du 20 ème siècle, parmi les plus dynamiques de Belgique. On y pratiquait aussi bien la demi-teinte typographique, la photolithographie, l’héliogravure, l’impression photographique en trois couleurs (typographique ou lithogra- phique), que la collotypie ou encore la photozincographie. La qualité de leurs travaux leur valut une médaille d’or à l’exposition de 1897. Le 28 janvier 1896, Max Levy avait trans- féré à J. Malvaux les droits de son brevet (du 19 juin 1894) pour « une trame ou surface d’impression destinée au procédé en demi-teintes ». Le 12 octobre 1897 Malvaux prit un brevet pour les améliorations apportées à ces mêmes trames 2 . Il ouvrit des établissements Appendice 1. A.D.&M.B. 2. On sait que la qualité de la trame, notamment sa finesse et sa capacité à traiter les différences de teintes, est essentielle pour le rendu d’une impression photomécanique. Jean-Louis Marignier. La similigravure de Ch.-G. Petit.

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