Niépce correspondance et papiers
1480 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS ration de la Légion d’honneur. M. Peignot [...], marié et sans enfant, demeure boulevard Soult, 5. [...] M. Peignot paraît se trouver dans une situation aisée. [...] L’ensemble des informations prises sur son compte lui est favorable. Il n’a fait l’objet d’aucune remarque au point de vue politique, mais ses sympathies sont acquises aux institutions républicaines. Il est inconnu aux sommiers judiciaires. Je ne vois aucun inconvénient, en ce qui me concerne, à ce que la can- didature d’Albert Peignot à la Légion d’honneur soit favorablement accueillie 1 . Fin décembre 1912, Violle (71 ans 1 mois) et lui (71 ans 11 mois) figuraient parmi le personnel du Conservatoire susceptible d’être mis à la retraite 2 . En 1913, il collabora à l’Exposition universelle de Gand où le Conservatoire National des Arts et Métiers obtint l’un des grands prix de la classe 6 : Enseignement spécial indus- triel et commercial 3 . Proposé par le directeur du Conservatoire, Peignot renouvela sa can- didature à la Légion d’honneur à l’occasion du 14 juillet. Le 18, le ministre du Travail et de la Prévoyance sociale intervint personnellement auprès de son collègue du ministère du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes : Monsieur le Ministre et cher collègue, j’ai l’honneur d’appeler d’une façon tout spéciale votre bienveillante attention sur M. Peignot, préparateur du cours de physique au Conservatoire des Arts et Métiers, qui sollicite la croix de la Légion d’honneur, à l’occasion du 14 juillet, et pour laquelle il est proposé par le directeur de cet établissement. Je serais heureux d’apprendre qu’il vous a été possible de réserver bon accueil à cette demande 4 . Le 16 octobre de la même année, le Conseil d’administration du Conservatoire nota : M. Peignot, qui remplissait les fonctions de préparateur du cours de physique appliquée aux arts depuis 1877, n’a pas vu renouveler sa mission cette année et il est en instance pour obte- nir la liquidation de sa pension de retraite. Bien que n’appartenant plus au personnel du Conservatoire, M. Peignot a continué à s’occuper du Laboratoire de Physique et il a prêté, notamment, à l’Administration, un concours précieux pour la révision de l’inventaire et le classement des appareils très nombreux et délicats appartenant à ce laboratoire. Il paraît équi- table de lui tenir compte du travail qu’il a ainsi fourni, à titre bénévole, et de lui allouer, dans ce but, une indemnité de deux cents francs [...] 5 . En mai 1914, il sollicita pour la troisième fois la Légion d’honneur. Dans le « détail des services extraordinaires rendus par le candidat » figuraient deux inventions : le télé- chronoscope 6 et un appareil électrique, numéros 13155, 13163, 12235 des collections du Conservatoire. Nous n’avons pu suivre plus avant sa trace et nous ignorons la date de son décès. Appendice 1. A.N. F 12 8694, dos. Joseph Peignot. 2. A.C.N.A.M. 4 BB/4, dos. 1911-1915. 3. Exposition universelle de Gand 1913. Rapport général de la section française. 4. A.N. F 12 8694, dos. Joseph Peignot. 5. A.C.N.A.M. 6. En 1922, dans la salle 43 du musée du Conservatoire (l’une de celles réservées à la photographie), était exposé un appareil Peignot, daté de 1899, « pour l’étude des obturateurs : un disque percé d’une fente radiale tourne à vitesse connue devant un autre disque, percé d’un grand nombre de fentes équidistantes ; cet ensemble est violemment éclairé, et photographie avec l’obturateur en essai, le nombre de fentes ins- crites sur l’image indiquant le temps durant lequel l’obturateur a été ouvert » (R.F.PH . 1922, n° 51, p. 25).
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