Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 1481 Ainsi ses trente sept années de service aux Arts et Métiers, entièrement dévouées aux scientifiques pour lesquels il travailla, se déroulèrent-elles officiellement sans histoire. Il est non seulement évident que son travail fut apprécié, mais également nettement percep- tible que la direction du Conservatoire le tint en grande estime. On le voit, rien dans son dossier de carrière ni même dans celui de sa candidature à la Légion d’honneur, pourtant riche en informations d’ordre privé, ne permet d’accréditer la scène décrite par Schade. Il est vrai qu’on ne peut exclure qu’elle ait eu lieu mais que, eu égard aux bons et loyaux services de ce fonctionnaire, crise et dégâts aient été étouffés. Tout cela n’est que pure spéculation. En l’état, le résultat de notre enquête nous oblige à constater qu’Albert Peignot n’a rien du personnage immortalisé par Schade. App. XXV PRATIQUE DES PROCEDES HELIOGRAPHIQUES A. LE PROCEDE DE NICEPHORE NIEPCE Le texte de référence est bien évidemment la Notice sur l’héliographie . C’est celui dans lequel Nicéphore confie le plus de détails sur la technique de son procédé. De même qu’il ne faut pas croire que toutes les héliographies ressemblaient au point de vue pris de la fenêtre , il ne faut pas non plus faire de cette notice un texte définitif et penser que l’inventeur ne per- fectionna pas ensuite tel ou tel aspect de sa technique. D’ailleurs Niépce y fait état de certains perfectionnements en précisant qu’ils sont encore nouveaux pour lui. C’est le cas du traite- ment à l’iode. Nous nous proposons ici de décrire comment réaliser des héliographies de la manière la plus proche de celle de Niépce. Dans certaines opérations, nous donnerons aussi des variantes qui simplifient la pratique tout en conduisant au même résultat. Pour une ana- lyse technique de l’héliographie, consulter l’ouvrage que nous avons publié en 1999 1 . D ESCRIPTION DU PROCÉDÉ . Le bitume en poudre fine est mélangé en excès avec de l’huile essentielle de lavande pour former une solution qui est ensuite étendue en couche mince sur un support, au moyen d’un pinceau ou d’un tampon. Après séchage à chaud, on obtient un vernis de bitume brillant et uniforme sous la forme d’un film qui a la propriété de se transformer sous l’action de la lumière. Après expo- sition, on procède à l’opération de dépouillement de l’image. L’immersion du film avec son support dans un bain d’essence de lavande diluée permet de constater que les parties qui ont été illuminées ne sont plus solubles tandis que celles restées dans l’obscurité repassent rapidement dans le solvant. Le bitume irradié demeure alors sur le support contrairement à celui qui n’a pas été soumis à la lumière, d’où la possibilité d’obtenir des images. Visuellement les images obtenues sont négatives car aux endroits éclairés reste le bitume brun, alors que pour ceux n’ayant pas reçu de lumière, le bitume dissous laisse voir le sup- port plus clair. Nous verrons plus loin comment Niépce mit au point plusieurs traitements pour rendre cette image positive. 1. J.L.M. App. XXV

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